Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Perte de subventions: 3 projets pour jeunes sont menacés de disparaître

Trois services d’intervention qui visent à prévenir la criminalité auprès des jeunes dans Hochelaga-Maisonneuve sont menacés de disparaître alors que le ministère de la Sécurité publique a décidé de ne pas renouveler leurs subventions. Une décision dénoncée par les organismes responsables des projets.

Les subventions d’un total de 121 641$, accordées à «C qui ta gang?», «Travail de milieu HM» et «Orbite», n’ont pas été acceptées, car ceux-ci ne répondent plus au critère de proximité.

Deux postes de travailleurs de rue, deux de travailleurs de milieu et deux sexologues sont donc en péril.

«Tous les programmes doivent répondre à des normes et des standards. Après analyse, le ministère a convenu qu’ils ne répondaient pas aux objectifs», déclare le ministre de la Sécurité publique par intérim, Pierre Moreau.

Une situation que dénonce la députée provinciale de Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier. «Ces projets agissent où sont les jeunes, soit aux abords des écoles, des parcs, des métros et dans la rue. Je ne comprends pas la logique du ministre. Ce sont des économies de bout de chandelle. Je ne peux pas croire qu’il n’y aura pas une augmentation du taux de la criminalité à la suite de cette décision.»

De lourdes conséquences

Selon les directeurs des organismes touchés, les conséquences auront un impact direct sur la vie des jeunes.

«Toute la cohérence de nos services est touchée. Nos interventions seront fragilisées. Nous travaillons auprès des enfants, mais nous devrons les laisser tomber lorsqu’ils arrivent à l’adolescence. Nous avons constaté une diminution des méfaits dans le quartier au cours des dernières années. Là, nous retournons à la case départ», déplore Lyne Perron, directrice de GCC la Violence.

«Il est difficile de calculer la différence de notre travail de prévention, car il est plus qualitatif que quantitatif. Toutefois, je suis certaine que nous verrons les impacts d’ici cinq à 10 ans dans la rue», poursuit Sylvie Boivin, directrice de l’Anonyme.

Pour le moment, les organismes poursuivent leur projet en allant chercher l’argent prévu dans d’autres services ou à même leurs activités de financement. Toutefois, la situation ne pourra pas durer très longtemps.

«Nous allons poursuivre notre travail dans la rue jusqu’aux Fêtes, mais il faudra repenser à la survie du projet si rien ne change», indique Martin Pagé, directeur de Dopamine.

Les directeurs et Mme Poirier espèrent que le ministre reviendra sur sa décision et acceptera de renouveler leur subvention.

Les projets

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