Les parents d’enfants ayant un trouble du sommeil peuvent maintenant s’inscrire à un programme sur internet développé par des experts canadiens, dont un chercheur responsable d’une clinique pour les troubles du sommeil de l’Hôpital Rivière-des-Prairies.
Évoqué il y a près de sept ans, le programme d’intervention «Bonnes nuits Jours meilleurs» propose exercices, questionnaires et conseils aux parents pour aider leur enfant à mieux dormir, sans médicament. Des traitements en ligne similaires existent déjà pour les adultes et fonctionnent généralement bien, assure un membre de l’équipe de direction du programme.
À ce sujet:
«Le programme contient des modules en ligne, cinq sessions d’une à deux heures, avec des exercices, des questionnaires et des conseils d’hygiène de sommeil, sur ce qui entoure la routine du coucher, le réveil nocturne, le délai d’endormissement trop long ou le réveil matinal trop précoce», explique le psychologue, chercheur et professeur Roger Godbout, qui enseigne au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal.
Un mal répandu
Jusqu’à 25% des enfants souffrent d’insomnie, mais peu sont traités, soulignent les responsables du programme. L’insomnie peut nuire au développement psychologique, social, physique et scolaire de l’enfant, en plus de lui donner de la difficulté à gérer son comportement et ses émotions.
«Les enfants qui ont des problèmes de sommeil grandissent souvent avec ça jusqu’à l’adolescence et l’âge adulte, alors l’intervention précoce, c’est la clé», fait valoir le Dr Godbout, qui est aussi responsable de la Clinique d’évaluation diagnostique des troubles du sommeil de l’Hôpital Rivière-des-Prairies.
«Bonnes nuits Jours meilleurs» fait l’objet d’un projet de recherche pour en valider l’efficacité. Jusqu’à 100 participants francophones de 1 à 10 ans, surtout d’âge scolaire, sont recherchés pour le projet. La période de recrutement se termine le 15 juin.
Un pendant anglophone du programme, «Better Nights Netter Days», est lui aussi en période de recrutement, mais pour des familles anglophones.