Au cœur du Cégep Marie-Victorin, la Coopérative de solidarité Les 7 vies emploie des étudiants qui donnent une seconde vie à des retailles de tissus jetées par le département de design de mode afin de les revendre à la communauté de l’établissement.
Dans le sous-sol du bâtiment principal du Cégep, on retrouve un petit atelier de couture. Quelques étudiantes sont en train de trier les retailles de tissus qu’elles sont allées chercher au département de design de mode. Selon Renée Lemieux, conseillère à la vie étudiante, cette initiative permet d’éviter d’envoyer près de 60% des retailles de tissus aux sites d’enfouissements.
Économie circulaire
L’organisation propose cette pratique depuis 2012. Mais c’est seulement depuis le mois d’avril que le Cégep Marie-Victorin prête un nouveau local à la Coopérative, juste en face de l’atelier. Cet endroit s’est transformé en boutique, L’Écho, qui permet notamment de vendre les créations des étudiants. On retrouve des nœuds papillon, des fleurs de tissus, des serviettes hygiéniques réutilisables, des sacs, de petits porte-monnaie ou encore des furoshiki (emballages japonais en tissus).
Grâce à cela, la Coopérative a créé une véritable économie circulaire. « On utilise des choses qui iraient dans des dépotoirs, alors que là on reproduit des choses avec, on les vend et les gens reviennent », explique Isabelle Grondin-Hernandez, membre du comité du développement durable du Cégep.
Avec son pourcentage des ventes, la Coop achète d’autres produits écoresponsables, qui seront également vendus dans la boutique tels que du savon et du shampoing en barres artisanaux, de la lessive ou encore des produits nettoyants. « On essaie de montrer aux étudiants, aux professeurs et au personnel qu’ils peuvent venir acheter de bons produits ici, au lieu d’aller dans les centres commerciaux », soutient Mme Grondin-Hernandez.
Produits et vêtements
Outre les créations des étudiants et les produits nettoyants, la boutique fait également office de friperie. Toute la communauté du Cégep peut ainsi apporter des sacs de vieux vêtements en vrac qui seront revendus à la friperie. L’argent récolté sera redistribué à des organismes, comme Amazon Watch. Pour Josée, étudiante, c’est un très bon moyen de « renouveler sa garde-robe sans se ruiner et en faisant une bonne action ».
L’Écho ouvre une seule fois par semaine, le mercredi, sur l’heure de pause commune pour tous les membres de la communauté. Ce sont des étudiants bénévoles qui s’occupent de tenir la boutique où une cinquantaine de
personnes s’y rendent de midi à 14 h.
L’équipe de la coopérative aimerait également se lancer, dès l’année prochaine, dans la production de savons artisanaux avec ses membres.