Le masque a été largement adopté dans les autobus de l’arrondissement Rivières-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles lundi dernier.
Entre 16h30 et 18h30, l’Avenir de l’Est s’est rendu à bord de quelques autobus du secteur afin de recueillir les impressions des passagers sur l’entrée en vigueur du couvre-visage obligatoire dans les transports en commun.
À bord d’autobus peu achalandés, environ 70% des passagers portaient le masque.
Pour Junior, chauffeur de la ligne 189, «Il y avait beaucoup plus [de passagers masqués] que d’habitude». Il estime d’ailleurs que 90% des passagers ont respecté le nouveau règlement lundi.
Une «excellente mesure»
Le port obligatoire du couvre-visage était vu d’un bon œil par la majorité des passagers rencontrés.
«Je pense que c’est une excellente mesure», a affirmé Maxime, passager de la ligne 186 Sherbrooke-Est. Selon lui, l’obligation de porter le masque dans les lieux publics fermés et dans les transports en commun pourrait permettre d’éviter une deuxième vague au Québec.
Luis Sanchez, rencontré sur la ligne 486 Sherbrooke Est, abondait dans le même sens. Selon lui, la réglementation arrive à un bon moment. Si les autobus étaient peu achalandés au début de la pandémie, il croit que le port du masque est bienvenu alors que la population se déconfine.
Deux amies assises à bord de l’autobus 189 Ouest ne portaient pas de couvre-visage. Elles ont expliqué qu’elles jugeaient le port du masque important. Cependant, comme l’autobus n’avait pas beaucoup de passagers à bord, elles se sont permis de découvrir leur visage. «On a porté le masque toute la journée. Là, il fait trop chaud. Ça ne respire pas.», a affirmé Sara.
Pas de sanctions
La STM n’impose aucune sanction aux personnes qui dérogent au règlement.
Pour Daniel, passager de l’autobus 486 Sherbrooke Est, sanctionner les personnes qui refusent de porter le masque permettrait de limiter les chances de contracter le virus.
Selon Luis Sanchez, il y aura toujours quelques récalcitrants. À son avis, l’important est que la majorité adopte la mesure. Le couvre-visage risque selon lui de devenir une norme sociale au cours de l’année à venir.
Si la STM décide d’imposer des sanctions éventuellement, il faudra tout d’abord qu’elle distribue plus de masques gratuitement, croit pour sa part Maxime.
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, Philippe Schnobb, président du conseil d’administration de la STM, est resté prudent sur l’éventualité d’interdire l’accès aux transports aux personnes qui ne seraient pas masquées. Selon lui, la STM attendra de voir «comment le décret gouvernemental sera rédigé» à cet effet.
M. Schnobb a également affirmé que le rôle de la STM est de rappeler la consigne aux voyageurs.
Reprise de la validation des titres
Par ailleurs, l’embarquement par la porte avant et la validation des titres reprendra graduellement à partir du 20 juillet dans les autobus de la STM.
L’organisme public prévoit que l’embarquement dans les autobus revienne à la normale d’ici le début du mois d’août.