Les attentes sont grandes pour le corridor de la biodiversité de Saint-Laurent, alors que les grandes lignes du projet s’échelonnant sur 20 ans ont été dévoilées.
Pas moins de 450 hectares couvriront des secteurs industriels, résidentiels et commerciaux de l’arrondissement, s’étendant le long des boulevards Cavendish, Poirier et Thimens. Il est espéré que les toits environnants seront exploités pour la verdure.
Le tracé du corridor permettra une interconnectivité entre les noyaux de végétation laurentiens, reliant le boisé du parc Marcel-Laurin, le boisé Cavendish — Raymond-Lasnier — Beaulac — Poirier, les parcs nature du Bois‐de‐Liesse et du Bois-de-Saraguay ou le ruisseau Brook.
Le corridor sera riche en couleurs, alors qu’on devrait y trouver des prés fleuris, des lisières boisées, des allées permettant la circulation des piétons et des cyclistes.
«On va ramener certaines espèces florales ou fauniques dans notre milieu pour y vivre ensemble», se réjouit le directeur de l’organisme écologique VertCité, Guy Déziel.
Le message véhiculé est «qu’il faut ramener la nature en ville et il faut verdir», dit M. Déziel.
Le directeur de Vertcité considère également que cette nouvelle verdure pourrait contrer la problématique des îlots de chaleur. À cet effet, des jardins de pluie et bassins de rétention permettront de réduire l’envoi d’eau de surface dans les égouts.
«La colonne vertébrale du corridor de biodiversité consistera à végétaliser des terre-pleins en friche sous les lignes aériennes de transport d’électricité le long des boulevards Cavendish, Poirier et Thimens», ajoute la porte-parole des firmes Biodiversité Conseil, civiliti, LAND Italia et Table Architecture, Fannie Duguay-Lefebvre.
Étapes à suivre
La première étape des travaux consiste à des ateliers d’études au croisement des boulevards Cavendish et Poirier, dont les appels d’offres devraient être autorisés au prochain conseil d’arrondissement. Un financement de 485 000$ est prévu.
Globalement, une enveloppe de 1,8 M$ est attribuée pour le corridor dans la période 2019-2021 dans le Programme triennal d’immobilisations de l’arrondissement.
Le projet s’échelonnant sur 20 ans, les coûts totaux ne sont toujours pas établis. «Le plan d’action qui est en train d’être élaboré par nos services va comprendre des éléments financiers un peu plus précis», explique le chargé de communication de l’arrondissement Marc-Olivier Fritsch.
Un plan d’affaires sera monté avec les entreprises du secteur.