Saint-Laurent

L’halte du repos pour mamans à Saint-Laurent

Mères assises durant l’atelier de suivis de grossesse et de périnatalité

Depuis 2015, de cinq à dix femmes participent aux ateliers hebdomadaires.

Chaque semaine, des mères se tournent vers le Centre de la pédiatrie sociale de Saint-Laurent pour l’atelier de suivis de grossesse et de périnatalité, un «moment de pause» et «sans jugement» pour ses participantes. 

Ces réunions touchent à tout, allant de l’allaitement au comportement des jeunes en bas âge. Certaines mères sont également orientées vers d’autres services spécialisés comme des nutritionnistes ou vers des Centres locaux de services communautaires (CLSC) pour des programmes précis.

«Je vois l’atelier comme un espace commun où les mamans peuvent échanger entre elles et venir chercher du soutien, des informations sur des préoccupations qu’elles ont durant leur grossesse», partage l’intervenante au Centre de pédiatrie sociale, Gwenaëlle Fritiau.

Son principal objectif est de «donner confiance aux mères», en les outillant tant physiologiquement que psychologiquement à l’approche de l’accouchement.

Répit

Oumou est arrivée au Québec il y a environ 10 ans. Lorsqu’elle a découvert l’atelier, elle croyait déjà tout savoir sur les grossesses, ayant déjà trois enfants. 

«Quand je suis venue, j’ai vraiment apprécié, parce que pendant la grossesse, on est émotionnellement [plus fragile], dit celle qui est d’origine malienne. Être ici, ça nous fait oublier les tracasseries de la journée.»

Léa, en attente de la venue de son quatrième enfant, abonde dans le même sens. «C’est un moment que je ne peux pas m’offrir à la maison. On n’a pas de moment de répit», souligne-t-elle.

Communication 

«C’est vraiment l’une des démarches générales du Centre de pédiatrie sociale d’accueillir les gens dans leur globalité. On ne va pas juste accueillir la femme et sa grossesse, on va accueillir son histoire, son mari, ses enfants», insiste Mme Fritiau. 

C’est notamment le cas de Walaa. Elle a quitté la Syrie et parcouru quelques pays européens avant de s’arrêter au Québec avec l’ambition de finir ses études universitaires et de «commencer une nouvelle vie». 

Outre l’arabe, Walaa s’exprime principalement en anglais, prenant des cours pour apprendre le français.

La langue se présente parfois comme un défi pour les participantes de l’atelier, convient Gwenaëlle Fritiau. «Les mamans qui sont ici sont tellement soucieuses de s’intégrer. On va régulièrement faire de la traduction», indique-t-elle. 

Ce fut entre autres le cas lors d’une séance portant sur l’allaitement où une maman a accepté de traduire en arabe tout ce que Mme Fritiau expliquait.

Par ailleurs, pour aider le père ou la personne qui accompagne la mère à comprendre les enjeux de la grossesse et à établir une bonne communication avec son nourrisson, des ateliers sont offerts quant à eux une fois par mois.

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