Après un an et demi de sensibilisation et d’actions du Centre communautaire Bon Courage (CCBC), le niveau de salubrité des logements de Place Benoit a pris du mieux. Si le travail ne fait que commencer, l’organisme craint un manque de financement.
La première phase «Intolérance à l’insalubrité» consistait d’abord à réaliser le portrait de la propreté du secteur. En 2018, plus de 80% des locataires ont participé au sondage mené par le CCBC, soit 126 logements sur 155.
En marge des résultats obtenus, plusieurs ateliers individuels gratuits avec les résidents ont eu lieu au courant de la deuxième phase, «En route vers la salubrité». «Ce qui fonctionne, c’est vraiment l’éducation populaire», souligne la chargée de projet au CCBC, Line Beauséjour.
Tous ont mis la main à la pâte. «Je suis surtout en second plan. Je fais de la sensibilisation auprès des familles», indique la chargée de projet, Blandine Mitshiabu.
Des questionnaires ont été distribués et des kiosques d’information régulièrement offerts.
Signes encourageants
Un comité de qualité de vie a par ailleurs été formé. «Les résidents eux-mêmes ont nommé les comportements à modifier, autant chez les locataires que chez les propriétaires», indique Mme Beauséjour.
Ces efforts de sensibilisation se sont fait sentir.
La présence de coquerelles, un des principaux problèmes de Place Benoit, touchait auparavant 54 logements, pour chuter à 30.
Parmi les quatre blocs, un seul présentait une concentration plus importante. Un nouveau propriétaire, qui a déjà entrepris certains travaux, a fait son arrivée, indique Mme Beauséjour.
Finances
Le principal défi pour poursuivre cet élan sera d’offrir un soutien constant, notamment en raison du fait que de nouveaux arrivants s’y installent régulièrement.
«Il y a une amélioration, elle est très palpable, mais elle est fragile, dit la coordonnatrice Alessandra Devulsky. Si on ne continue pas le porte-à-porte, le travail individuel avec les familles, ça va tomber à l’eau.»
Si la collaboration des familles et propriétaires est saluée par Mme Devulsky, un plus grand soutien financier est espéré pour assurer le prolongement des activités à long terme. Environ 17 000$ avait été nécessaire pour la deuxième phase.
Un montant de 25 000$ a été demandé par le Centre communautaire au comité de la Revitalisation urbaine intégrée (RUI) et 10 000$ ont été accordés. «C’est sûr qu’on va devoir recadrer nos projets», tranche Mme Devulsky.
Le comité d’évaluation de la RUI dit principalement baser ses décisions sur la contribution à la revitalisation du plan de quartier, la pertinence et la faisabilité.
Améliorations
- 36 des 61 cas de moisissures réglés
- sept cas de punaises de lit en 2018 pour cinq en 2019
- Présence de rats et souris constatée: 15 en 2018, 12 en 2019