Saint-Laurent

Une mère qui a l’intégration des communautés culturelles à coeur

Gigi Vidal

La Laurentienne Gigi Vidal offre également des formations contre le racisme à Ahuntsic-Cartierville.

En plus de cinquante ans à Saint-Laurent, Gigi Vidal a longtemps veillé à l’intégration des différentes communautés culturelles. La mère de deux enfants a voué une bonne partie de sa vie à l’enseignement de la langue française dans divers milieux.

«C’est vraiment une femme avec un grand cœur», dit sans détour sa fille Danya.

Mme Vidal a entre autres été une pionnière à la fin des années 1970 du comité interculturel de Saint-Laurent, issu du Comité des organismes sociaux (COSSL). Au fil du temps, plusieurs événements locaux, des semaines d’action contre le racisme et des rencontres interculturelles ont pu voir le jour.

«À Saint-Laurent, on est au-dessus de 177 ethnies. On veut vraiment favoriser le vivre ensemble et l’unité», explique Mme Vidal, d’origine iranienne.

Celle qui a grandi en France est d’ailleurs à l’origine des festivités de la Journée de la paix à Saint-Laurent, qui ont graduellement gagné en popularité.

Son implication a été soulignée par le Prix Anne-Greenup du gouvernement du Québec, pour sa lutte contre le racisme et la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II.

«C’est sûr que la reconnaissance me touche beaucoup, mais je ne fais tout ça pour être reconnu. Je le fais à titre de bénévole», mentionne la Laurentienne.

C’est pourquoi elle est une héroïne aux yeux de sa fille Danya. «Elle pratique ce qu’elle prêche. Elle est très tournée vers les autres», dit-elle.

Parcours

Outre ses implications bénévoles au sein de divers organismes, Mme Vidal a aussi fait la promotion du français. Avec l’arrivée de la Loi 101, les dirigeants d’entreprises principalement anglophones devaient suivre des cours de francisation en vertu d’une entente avec la Commission scolaire de Montréal.

Pendant cinq ans, Mme Vidal est allée à la rencontre des directions comme Benson & Hedges, un producteur de cigarettes, ou encore la compagnie de chemin de fer Canadien National.

Mme Vidal a ensuite pris le chemin d’Hydro-Québec, où elle a travaillé pendant 26 ans, notamment comme cheffe de division à la terminologie pour uniformiser et améliorer l’utilisation du vocabulaire technique et commercial.

«Elle a toujours été une maman très présente malgré le fait qu’elle faisait carrière. Elle a toujours su concilier famille et travail», assure sa fille Danya, aujourd’hui enseignante.

À la retraite, Mme Vidal a ouvert sa boîte de marketing et communication. Cela lui a permis d’aller enseigner le français de nouveau dans des entreprises.

«Pour s’intégrer, il faut d’abord apprendre la langue de là où on vit. Pour moi, ça n’a aucune importance que ce soit des gens riches ou pauvres. C’est aider les gens», fait-elle savoir.

Se décrivant comme une grand-maman «gaga», elle a toujours aidé ses trois petits-enfants dans leurs devoirs.

Méconnue

Gigi Vidal est aussi responsable des affaires communautaires de la communauté bahá’íe de Montréal à Saint-Laurent. Les croyances de ces fidèles – présents à travers le monde – reposent principalement sur l’humanité, l’égalité hommes-femmes ainsi que l’accord entre la science et la religion.

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