Saint-Laurent

Les salons de coiffure de Saint-Laurent mettront les bouchées doubles

Salon de coiffure

La pandémie en a dépeigné plus d’un et il est grand temps pour les salons de coiffure de Saint-Laurent de se faire une tête sur les mesures qui protégeront employés et clients.

Coiffeurs et barbiers devront porter masques, visières et gants, ce qui apportera son lot de défis. «Quand la lumière frappe la visière, on ne voit pas la cliente. On voit juste la réflexion du masque. C’est quelque chose qu’on doit réajuster», indique Karyn Modugno, qui s’était lancée dans la livraison de teinture à domicile durant la pandémie.

Le simple fait de parler crée aussi de la buée et nuire à la vision. Inévitablement, la cadence du travail sera ralentie.

«Les services de [teinture], ça prend 45 minutes. On pouvait faire deux clients dans les temps de pause. On ne pourra plus faire ça», dit-elle.

Sur le boulevard de la Côte-Vertu, le propriétaire de Coiffure Inspire, Hani Saade, n’utilisera que la moitié de ses chaises. La salle d’attente a aussi été enlevée afin de permettre la distanciation physique.

«Je suis obligé de faire des heures supplémentaires. Au lieu de travailler huit heures, je vais en faire neuf», indique M. Saade.

Équipement

L’achat d’équipement s’ajoute à une longue liste de dépenses pour les propriétaires, qui ont déboursé jusqu’à maintenant des centaines de dollars pour s’ajuster.

«C’est stupide, les prix. Au début, les masques étaient 1,25$, maintenant c’est 3$ à 4$ chacun, peut-être plus», déplore Mme Modugno.

Pour Adam Habib, propriétaire du salon portant son prénom, la sécurité de la clientèle est prioritaire. «Pour la santé, on en a besoin. On ne pense pas qu’on va trop dépenser pour protéger le client et nous-même», dit-il.

Les clients devront aussi s’adapter. Le port du masque risque d’être inévitable à certains endroits. «On a un contact tellement proche avec le client et on ne sait jamais si on est asymptomatique [et porteur du virus]», indique Hani Saade.

Chez Coiffure Inspire, qui fonctionnera seulement sur rendez-vous, chacun devra prendre sa température en plus de s’assurer de n’avoir aucun symptôme avant de se présenter.

D’autres auront à remplir un questionnaire. «On va essayer de poser les questions à tous les clients, en espérant que tout le monde va dire la vérité», dit Karyn Modugno.

Alors que les salons de coiffure de la province seront rouverts le 1er juin, à Montréal il faudra attendre une date qui reste à être déterminée.

Dépenses en matériel de protection

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