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Cégeps en spectacle annulé, les organisateurs en quête de solutions

Loïc Tremblay
Le vainqueur local de Cégeps en spectacle en 2020, Loïc Tremblay, s’inspire de Jean Leloup et Daniel Bélanger notamment pour ses compositions. Photo: Gracieuseté – René Obregon-Ida

La 42e édition de Cégeps en spectacle, un tremplin pour une foule d’artistes, a été interrompue par la pandémie. Les organisateurs régionaux sont maintenant en quête d’alternatives pour des jeunes assoiffés d’expérience.

Avec d’importantes mesures sanitaires à respecter, «on avait les mains liées», mentionne d’emblée le président du conseil d’administration de Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ), Jacques Gauthier.

Le plan B consistait à ce que des captations vidéo soient faites par les participants. «On se disait: ‘’Quelle est l’expérience exactement pour les jeunes? Comment le concours prend son sens?’’. On risque de se retrouver avec des étudiants qui vont possiblement se voir juger par leur vidéo, mais de la mauvaise façon, à cause d’une mauvaise captation, une captation maison qui n’ad rien avoir avec une captation professionnelle», dit M. Gauthier.

Début février, le gouvernement Legault a annoncé de petits assouplissements, qui incluaient la fréquentation des cégeps et des universités une fois par semaine.

«Ça donne lieu à des incohérences auxquelles on ne peut pas trouver de sens. Lorsque tout était fermé, on comprenait très bien. On est bons joueurs dans tout ça», dit M. Gauthier.

Avec d’anciens participants de Cégeps en spectacle comme l’humoriste Arnaud Soly et la comédienne Eve Landry, le président du RIASQ a d’ailleurs publié une lettre d’opinion à ce sujet dans les pages du quotidien Le Devoir.

Cégeps en spectacle est considéré comme une activité parascolaire, ce qui est interdit actuellement, souligne le ministère de la Santé et des Services sociaux. «La situation épidémiologique demeure préoccupante notamment en raison de l’apparition des variants au sein de la population et la prudence est de mise», mentionne-t-on par courriel.

«[Les étudiants] participent à une activité parce qu’ils veulent s’intégrer dans leur collège, parce qu’ils sont en train de se découvrir eux-mêmes, de prendre confiance en eux, de rencontrer d’autres personnes.» -Jacques Gauthier

Reconnaissance

Les organisateurs n’ont toutefois pas dit leur dernier mot. Les cinq régions du Québec définies par le concours sont individuellement à la recherche de nouvelles initiatives pour la relève artistique. Elles seront chapeautées par le RIASQ.

«C’est certain qu’il y a eu un peu de déception à travers le réseau, surtout par rapport à nos étudiants. En ce moment, ils vivent des situations complètement difficiles. Ils ont une résilience incroyable», commente Étienne De Santis-Savoie, conseiller à la vie étudiante et au socioculturel au Collège André-Grasset ainsi que membre du comité de la région de Montréal.

Les organisateurs espèrent mettre en lumière les gagnants des finales locales, qui avaient quand même eu lieu avant que le reste de la compétition soit annulée.

Les scénarios étudiés seront axés sur le virtuel, puisque le présentiel est impossible. Un spectacle avec une foule de numéros pourrait par exemple être concocté.

En temps normal, pour les cinq finales régionales, deux numéros sont choisis et des bourses de 750$ sont remises aux gagnants.

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