Saint-Laurent

Une Laurentienne qui s’intègre en redonnant aux autres

Aaya Hamid

Aaya Hamid

La Laurentienne Aaya Hamid a remporté un prix Leviers, qui récompense la participation des jeunes aux parcours de vie différenciés à l’essor du Québec. La jeune irakienne d’origine a intégré le bénévolat dans sa vie il y a trois ans, ce qui a été l’élément déclencheur de son intégration.

La jeune fille de 12 ans a été nommée pour son implication au Centre communautaire Bon courage, au Centre ABC ainsi que dans la vie culturelle et sportive de son école.

Remis chaque année par le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec, ce prix a pour objectif de mettre en lumière le dépassement de soi et la contribution sociale des jeunes.

«Je ne m’attendais vraiment pas à recevoir ce prix, admet Aaya Hamid. Mais je suis vraiment contente et fière de moi.»

La jeune laurentienne participe régulièrement au service d’aide alimentaire du Centre en remplissant des bacs de nourriture. Elle a également participé à une exposition de peinture lors du Mois de l’histoire des Noirs et à plusieurs autres projets communautaires.

Quand je donne du temps, comme pour l’aide alimentaire, je me dis que je vais aider des personnes qui sont plus pauvres et qui ne peuvent pas s’acheter de la nourriture. Je trouve ça important.

Aaya Hamid

Partir de loin

Aaya Hamid est arrivée au Québec en 2016 en compagnie de son père. Elle n’avait que cinq ans et demi. Son arrivée à l’école a été difficile étant donné qu’elle ne connaissait que l’arabe.

Comme sa belle-mère, Yamina Ennebati, parle français et arabe, c’est elle qui a assuré le suivi de son intégration. Les deux premières années ont été particulièrement difficiles.

«Aaya était en retrait et agressive parce qu’elle était incomprise par les autres enfants, explique-t-elle. Malgré un suivi de cinq spécialistes la deuxième année, ce fut un échec.»

La famille a ensuite pris la décision de déménager, afin de donner un nouveau départ à sa fille. Cependant, cette troisième année en sol québécois fut également difficile pour l’Irakienne d’origine.

C’est alors qu’en 2019 Yamina Ennebati est devenue animatrice pour la radio La voix de Saint-Lo au Centre communautaire Bon courage. Elle initie alors sa fille à l’action communautaire.

«J’ai fait des recherches sur le bénévolat et j’ai découvert qu’il avait d’importants bienfaits pour l’estime de soi, explique Mme Ennebati. Depuis qu’Aaya fait du bénévolat, elle a réalisé qu’être aimable et rendre service lui apporte des récompenses et donc, que c’est un comportement à adopter dans toutes les sphères de sa vie, dont à l’école. C’est passé d’un extrême à l’autre.»

Par le bénévolat, la jeune laurentienne est valorisée comme jamais. «J’avais de la difficulté à parler français, à chaque fois qu’on me parlait je ne comprenais pas, je n’étais pas bien, explique la jeune fille. Quand j’ai commencé à aider des gens au Centre bon courage, les autres bénévoles m’ont donné confiance et ça m’a beaucoup aidée.»

Avenir

Après avoir remporté son prix, la jeune bénévole souhaite continuer longtemps à donner de son temps. Amoureuse du dessin, de l’histoire et du football américain, elle aimerait en inspirer d’autres à prendre le même chemin qu’elle.

«Dans le futur, je veux continuer à faire du bénévolat, affirme-t-elle. Même si on changeait de quartier, je voudrais trouver un autre endroit pour continuer à aider les gens.»

Pour l’instant, elle continue de s’impliquer au Centre bon courage de la place Benoît ainsi qu’au Centre ABC, où elle a d’ailleurs été nommée ambassadrice de l’action bénévole en 2021.

Inscrivez-vous à notre infolettre et recevez chaque semaine un résumé de l’actualité de Saint-Laurent.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version