Dans le cadre du mois de l’accessibilité universelle, célébré en octobre, les résidents malentendants de Saint-Laurent pourront réserver les services d’un interprète en langue des signes québécoise (LSQ) pour certaines activités culturelles ce mois-ci. Un programme utile, mais trop timide, selon la vice-présidente de l’Association québécoise des interprètes en langue des signes.
Il s’agit d’une première pour ce service à Saint-Laurent en matière de culture. Celui-ci était déjà offert pour les camps d’intégration offerts par l’Arrondissement.
Ce dernier souhaite ainsi améliorer l’accessibilité des activités offertes dans ses bibliothèques. «À l’occasion du mois de l’accessibilité universelle, nous avons ainsi décidé de réaliser un test en la matière, indique l’Arrondissement par courriel. À notre connaissance, c’est la première fois que ce service serait proposé à Montréal, excepté peut-être pour certaines consultations publiques.»
Les usagers ayant un handicap auditif peuvent donc, via un formulaire en ligne, réserver les services d’un interprète.
Les événements concernés sont les conférences nommées «Lire des livres en ligne gratuitement sur iPad», «L’art romantique anglais», «Plantations d’automne et préparer son jardin pour l’hiver», «Locataires aînés: ce qu’il faut surveiller pour éviter les abus» et «Héritage médiéval au Québec et à Montréal».
Un bon début
Le service offert par Saint-Laurent est accueilli positivement par la vice-présidente de l’Association québécoise des interprètes en langue des signes, Florence Lacombe, qui souligne cependant qu’il concerne peu d’événements.
«C’est bien, mais c’est très peu, explique-t-elle. Il y a un début à tout [et] il faudra s’assurer de publier l’information auprès de la communauté sourde.»
La communication est l’un des plus grands enjeux de ce type de service selon elle. Quand le service est peu connu, il est peu utilisé et, aux yeux des décideurs, il peut être perçu comme étant inutile.
«Un médiateur culturel serait idéal pour diffuser l’information aux bons endroits, continue-t-elle. Il faudrait aussi la traduire en langue des signes québécoise, parce qu’il y a beaucoup de sourds analphabètes.»
Mme Lacombe aimerait qu’éventuellement les services d’un interprète soient disponibles pour toutes les activités culturelles. Pour ce faire, il faudra cependant former davantage d’interprètes.
«La demande a beaucoup augmenté depuis que la loi sur l’accessibilité universelle est passée, indique-t-elle. Il faut en faire plus pour promouvoir notre profession.»
D’ici là, l’horaire des activités concernées à Saint-Laurent est disponible sur le site internet de l’Arrondissement, tout comme le formulaire pour réserver les services d’un interprète. Les demandes doivent être reçues deux semaines avant la tenue des événements.