Eddy Toussaint juge qu’il est essentiel d’avoir ce type de formation même s’ils orientent leur carrière vers la danse contemporaine par après. «Montréal, sur le plan de la créativité, a fait beaucoup de progrès en 30 ans, mais au niveau de la formation, on a reculé», déplore M. Toussaint.
«Le ballet a été pensé et étudié pendant des centaines d’année.» Afin que reste vivante cette tradition, M. Toussaint a rouvert des classes pour les enfants de 6, 12 et 15 ans. «Je fais tout ça parce que j’ai une petite fille de 4 ans et je ne veux pas qu’elle doive aller à Toronto pour recevoir une formation classique. On devra me passer sur le corps», précise-t-il avec énergie.
L’objectif de l’artiste est d’aller dans les écoles pour faire découvrir le ballet aux jeunes entre 6 et 16 ans. Cela pour les ouvrir à un art qui donne une discipline. «Nos jeunes devant l’ordinateur ne savent plus rêver!»
Pour le danseur mondialement connu, la solution est dans la formation en danse classique. «La danse classique a quelque chose de très spécial, d’élégant, de respectueux qu’aucune forme de danse ne peut transmettre à l’enfant», explique-t-il.
Casse-noisette pour tous les budgets
Sérieux dans sa démarche, il démocratie Casse-Noisette, le fameux ballet de Noël. «La masse ne peut pas aller au Centre des Arts. C’est l’élite qui y va. Moi, je veux parler à la masse. Les gens moins fortunés ont le droit à la culture», défend-il avec conviction.
Persuadés que la qualité doit être à la portée de tout le monde, les Ballets Eddy Toussaint de Montréal présenteront Casse-Noisette aux centres Segal et Leonardo da Vinci. Les billets varient entre 20$ et 36$.
«Il y un petit twist: le prince amène Clara non pas au royaume des bonbons, mais sur une autre planète. On est tous trop gros de toute façon», plaisante-t-il.
Les illusions du décor seront animées par informatique lors du spectacle et les spectateurs seront interpellés. «Il n’y a personne qui va dormir dans mon Casse-Noisette!»