Pluies diluviennes dans nos rues, refoulement des égouts dans certains quartiers, voilà les conséquences des orages d’été depuis quelques semaines. Les citoyens auraient le pouvoir d’améliorer cette situation grâce à la récupération de l’eau de pluie.
En plus d’être un geste éco-citoyen nécessaire pour la sauvegarde de notre ressource en eau potable, la récupération des eaux de pluie offre un panel important de bienfaits pour notre environnement et notre porte-monnaie.
Un argument non-négligeable, c’est pourquoi la ville de Montréal invite la population, par l’intermédiaire de ses Éco-quartiers, à récupérer l’eau de pluie.
La récupération, c’est gagnant
Récupérer l’eau de pluie, c’est d’abord diminuer sa consommation d’eau potable et disposer d’une réserve d’eau conséquente pour arroser le jardin et le potager, laver sa voiture, et effectuer de menus travaux.
Pierluigi, un laurentien de 72 ans l’a bien compris, Il s’est procuré deux barils à l’Éco-quartier de l’arrondissement : « Je suis originaire d’Italie alors récupérer l’eau de pluie, c’est pour nous un geste normal. J’espère entretenir les 7000 m2 de terrain dont je dispose avec mes deux barils obtenus à l’Éco-quartier, potager compris ! », dit-il.
Pour d’autres, le choix de récupérer l’eau de pluie peut devenir très judicieux afin de protéger sa propriété. En effet, la moitié des bâtisses de Montréal sont construites sur un sol argileux. Le changement de température et l’assèchement des sols, lors des canicules, créent des tensions sur les fondations. Il devient essentiel de garder une certaine humidité de ce sol pour éviter des fissures dont le coût de réparation pourrait-être exorbitant.
Finalement, la récupération d’eau de pluie devient un moyen efficace de lutter contre le refoulement des égouts et les désagréments qu’il procure : inondation, écoulement violent, pollution et dégradation. Simon Broquet, coordonnateur du programme Éco-quartier Saint-Laurent, espère fournir toujours plus de barils de récupération d’eau de pluie : « chaque baril peut contenir 200 litres, c’est toujours cela de moins sur le réseau d’égouts de la ville. Cette eau ainsi récupérer est rendue à la végétation, cela permet donc aussi de lutter contre les ilots de chaleurs toujours nombreux en milieu urbain ».