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Saint-Laurent

La vie des patrouilleurs à vélo

Alcaraz-Robinson Stéphanie - TC Media
Parce qu’ils passent inaperçus, juchés sur leurs vélos, les patrouilleurs à vélo affirment avoir un impact réel sur le territoire laurentien.

Silencieux, rapide et moins voyant qu’à bord du véhicule habituel, les policiers Mathieu Hypolite et Anastasios Mousmanis ont pu prendre plusieurs malfaiteurs les mains dans le sac.

Les agents se sont confiés au journal Nouvelles Saint-Laurent lorsqu’ils ont fait le bilan de leur été.

Au parc Bélanger, qu’ils fréquentaient régulièrement, les agents ont remarqué un homme qui s’y tenait souvent, assis sur un banc. L’homme, qui donnait l’impression d’être un sans-abri, était poli et refusait l’aide des agents.

Alors qu’il mendiait près d’un restaurant populaire auprès des familles, les agents ont décidé de l’identifier. Selon ses cartes d’identité, il ne semblait avoir aucun antécédent judiciaire.

« Un autre agent n’y croyait pas, alors il a fait des recherches plus poussées. Finalement, cet individu avait des antécédents de crimes sexuels commis sur des enfants. » Alors qu’ils le fouillaient, les policiers ont trouvé des ciseaux très effilés, considérés comme des armes blanches.

L’homme a été arrêté et, comme il ne respectait pas ses conditions de libération, a été incarcéré, grâce à un travail de collaboration entre les agents.

Présence accrue

Les agents n’ont pas hésité à faire sentir leur présence sur le terrain. Une bande de revendeurs de drogues qui œuvrait près du métro l’a appris à la dure.

« Nous allions prendre nos pauses à côté d’eux, a souligné l’agent Mousmanis. Lorsqu’ils se déplaçaient, nous les suivions, nous mangions nos pommes. Le message a fini par être compris : “vous n’êtes pas la bienvenue ici”. »

Selon eux, leur présence dans les parcs, surtout Decelles et Bélanger, a été bénéfique pour les résidences à proximité. Les problèmes rencontrés le plus souvent sont reliés à la drogue et à l’alcool, affirment les agents.

Leur travail n’est pas toujours rose. Les commentaires grossiers, le manque de respect et les insultes sont monnaie courante, disent-ils.

« On se fait constamment dire comment faire notre travail », ajoute agent Hypolite.

Les deux patrouilleurs, tous deux pères de famille, ignorent encore s’ils reprendront les vélos l’été prochain. Ils sont fiers du travail accompli et espèrent que d’autres reprendront le flambeau s’ils ne répondent pas à l’appel.

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