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Saint-Laurent

CLD: « Un maillon essentiel » pour les entrepreneurs

Les CLD du Québec sont sur la sellette. Le gouvernement veut les abolir afin de réduire ses dépenses. Cependant, des voix s’élèvent pour défendre la pertinence de ces centres de développement des affaires.

Anne-Frédérique Hébert-Dolbec

Kamel Lyatim a fondé son entreprise il y a moins d’un an. Bien que les résultats ne soient pas encore satisfaisants, le jeune entrepreneur persiste, encouragé et soutenu par son Centre local de développement (CLD), sans lequel son rêve serait inaccessible.

C’est lors d’un voyage en Espagne que Kamel Lyatim a eu l’idée de transformer son expérience de graphiste en une entreprise spécialisée en aménagement et support publicitaire éco design. Inspiré par des entrepreneurs locaux, il décide de créer et de vendre des kiosques et des affiches publicitaires faits de matériaux recyclés et recyclables.

 

Dès son retour à Saint-Laurent, le jeune homme s’inscrit à un programme de soutien aux travailleurs autonomes, grâce auquel il se bâtit un plan d’affaires. Après sa formation, il contacte le CLD de Développement Économique Saint-Laurent afin de solidifier son plan et de souscrire à une subvention de jeunes promoteurs.

 

« Le CLD a été un maillon essentiel dans le démarrage de mon entreprise, raconte M. Lyatim. Il m’a permis d’avoir une vision claire du marché. Il m’a mis sur les rails et m’a offert une correction de mon projet en phase de démarrage. On m’a conseillé sur le plan d’affaires, les détails de la communication. On m’a fourni des contacts et des subventions. »

 

L’entrepreneur est encore en contact mensuel avec le CLD, qui assure un certain suivi de sa progression, et continue de lui prodiguer des conseils. Il craint la perte de cette aide inestimable.

 

« Ce sera un coup très dur pour les entrepreneurs comme moi qui ont bénéficié de ce programme, mais aussi pour ceux qui pourraient en avoir besoin à l’avenir. Plusieurs risquent d’être découragés par le manque d’accès aux ressources. J’espère que notre gouvernement aura la sagesse de prendre les meilleures décisions. »

Une décision cruciale

Devant les menaces de restructuration et les compressions qui planent au-dessus des CLD, Kamel Lyatim s’avoue inquiet. Il craint que la décision ne soit prise à la légère. Le jeune homme perçoit un avenir sombre pour les futurs entrepreneurs.

« Si on réduit le budget de 50 %, la chaîne entre l’idée et le démarrage de l’entreprise ne sera pas aussi solide. Il y aura des coupes dans les effectifs, les rendements et les subventions. Même si les arrondissements prennent le relais, ils n’auront pas accès au même budget et à la même expertise qu’un organisme spécialisé comme les CLD. »

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