Le 18 janvier marquait le retour à l’école en présentiel des élèves du primaire et du secondaire dans la métropole. À l’école Dante, située dans l’arrondissement de Saint-Léonard, enfants et personnel scolaire se sont retrouvés près d’une semaine et demie après la reprise des cours en virtuel. Un événement tant attendu qui s’est déroulé sans accrocs.
L’ambiance était joyeuse en ce mardi matin devant l’école primaire bilingue située au sud de Saint-Léonard.
Initialement prévu le lundi, le retour en classe a été repoussé au lendemain en raison de la tempête hivernale qui a sévi sur la région de Montréal.
Impatients de revenir, les enfants étaient pour la grande majorité très heureux de se retrouver, comme le témoigne Elaine Frenette, enseignante de 3e année.
«Tout se déroule très bien, on sent que les enfants sont très contents. On vient de passer une semaine et demie en virtuel, ce qui nous empêche de faire des activités comme certains jeux qui sont essentiels pour faciliter l’apprentissage.»
Selon Mme Frenette, ce retour en présentiel était aussi grandement attendu par les parents.
«Même si les cours en virtuel se sont toujours très bien passés, ça reste une charge à assumer pour les parents. Ils doivent parfois décrocher de leur télétravail pour venir assister leurs enfants pour qu’ils aient le bon matériel, ou qu’ils soient à la bonne page de leur livre.»
Je suis content de revoir mes amis. Ça fait longtemps. Je préfère aussi venir à l’école, car sur l’ordinateur, c’était plus difficile de suivre.
Tiago, 8 ans
Les bienfaits du présentiel
Au-delà de cet aspect, Mme Frenette estime que le présentiel possède bon nombre de bénéfices par rapport au virtuel pour l’apprentissage des enfants.
«Pour une classe de 3e année comme celle-ci, j’ai remarqué un retard académique d’environ six mois au début de l’année. Lorsqu’on est en virtuel, on va à l’essentiel», explique l’enseignante qui œuvre depuis 35 ans dans le milieu scolaire.
Interrogé par la rédaction, le président de la Commission scolaire English Montreal (CSEM), Joe Ortona, rappelle également l’importance de l’apprentissage en présentiel.
«C’est à mon sens la meilleure façon de fonctionner. C’est important pour nous qu’il y ait le plus de présentiel possible à l’école, car les enfants sont entourés par d’autres élèves. Les enseignants peuvent aussi les voir et interagir beaucoup plus facilement avec eux.»
Un retour sécuritaire
M. Ortona a également tenu à rassurer les parents concernant les mesures mises en place en lien avec la COVID-19.
Nous espérons que tout va bien se passer, nous allons surveiller au maximum le nombre de cas, la qualité de l’air et le respect des mesures. Si nous devons nous ajuster, nous le ferons.
Joe Ortona, président de la Commission Scolaire English Montreal
«On veut s’assurer que tout se passe de la façon la plus sécuritaire possible pour l’ensemble des enfants et le personnel scolaire. Tout le monde va porter le masque en tout temps et la qualité de l’air sera également surveillée de très près», précise-t-il.
Le président de la CSEM souligne toutefois l’importance de l’utilisation des masques de type N95 qui, selon lui, seraient plus adaptés que les masques fournis actuellement par le gouvernement du Québec.
«Bien que nous le souhaitions, nous ne pouvons malheureusement pas fournir ces masques en raison de leur prix élevé. C’est quelque chose que le gouvernement aurait dû faire, et on l’encourage à reconsidérer sa position.»