Un restaurant situé à proximité du croisement de la rue Jean-Talon Est et du boulevard Lacordaire aurait été la cible d’un incendie criminel, tôt dans la matinée de mercredi.
Aux alentours de 4h, un appel a été fait au 911 pour signaler un feu de bâtiment entre les rues Mainville et Fontenelle.
Arrivés rapidement sur place, les pompiers ont réussi à maîtriser le brasier, qui avait toutefois déjà causé d’importants dégâts à l’intérieur du commerce.
Un objet incendiaire artisanal de type cocktail Molotov aurait été retrouvé à proximité de la fenêtre par les pompiers, peu après l’extinction des flammes.
Les résidents des logements situés à proximité ont été évacués, et aucun blessé ni victime n’est à déplorer.
Les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) étaient sur les lieux dans la matinée de mercredi, afin de déterminer les circonstances entourant cet événement. Le dossier a été transféré à la section des incendies criminels du SPVM.
«Les enquêteurs rencontreront prochainement les témoins et visionneront les vidéos des caméras de surveillance pour tenter d’en savoir plus sur cet événement», a précisé Gabriella Youakim des relations médias du SPVM.
Un commerce sans histoires
Contacté par Métro, le propriétaire du restaurant a déclaré se sentir «dévasté» par la nouvelle.
«Je l’ai appris en me réveillant, j’avais plus de 25 appels manqués de mon propriétaire. J’ai tout de suite senti que quelque chose de grave s’était passé.»
Celui qui avait ouvert son enseigne familiale depuis près de deux ans sur la rue Jean-Talon Est a affirmé par ailleurs ne pas comprendre la nature criminelle de l’événement.
«Ma femme et moi, on est des gens simples, on veut juste travailler normalement. Il y a deux ans, on s’était déjà fait voler notre caisse en pleine nuit. On est un établissement alimentaire, pas une banque», a-t-il commenté.
Le commerçant ne sait pas s’il compte rouvrir prochainement dans ce secteur du sud de Saint-Léonard. Il réclame que plus de caméras de surveillance soient installées par l’arrondissement pour assurer qu’un événement comme celui-ci ne se reproduise plus.
De son côté, le président de la SDC Jean-Talon Est, Paul Michelleti, a qualifié l’événement de «cas isolé», et a fait savoir que la SDC se tenait à la disposition de la police pour tout besoin lié à cette affaire.
Les autres commerçants du coin se sont par ailleurs montrés rassurants sur la situation.
«C’est sûr que c’est un peu inquiétant, mais on continue nos affaires comme à l’habitude. Ce genre d’événement malheureux arrive parfois, on en parle un petit peu avec les clients, mais rien de grave», a partagé la gérante du café Deuxième Chance, situé en face des lieux de l’incendie.