Au lendemain du dépôt d’une pétition signée par plus de 500 résidents du Sud-Ouest pour sécuriser l’intersection du boulevard Monk et de la rue Jolicoeur, la Ville de Montréal annonce que des aménagements seront réalisés l’an prochain.
«Il est prévu d’installer des feux pour les piétons à décompte numérique aux quatre traverses.La protection des piétons sera améliorée par l’ajout d’une flèche verte suivi d’un plein feu vert», indique la porte-parole de la Ville de Montréal, Isabelle Poulin.
Cette intersection du quartier Émard ne compte ni feux pour piétons, ni feux verts prioritaires pour tourner à gauche, ni de traverses balisées avec du marquage au sol.
«Ça met vraiment en danger les piétons et les cyclistes», soutient la conseillère de Saint-Paul Émard, Anne-Marie Sigouin. Elle affirme qu’il y a eu 13 blessés dans des accidents à cet endroit entre 2005 et 2014.
Pour sa part, Tania Gonzalez, chargée de projet à la Table de concertation Ville-Émard-Côte-Saint-Paul, qui a mené une consultation publique concernant la sécurité à l’intersection, juge que celle-ci est dangereuse parce que les usagers disposent de trop peu de temps pour la traverser.
Longue attente
Le boulevard Monk et la rue Jolicoeur sont sous la juridiction de la ville-centre. Depuis au moins deux ans l’arrondissement du Sud-Ouest demande à la Ville de Montréal de mettre en place des mesures pour améliorer la sécurité.
«On nous dit du côté de la ville-centre que c’est en analyse, mais que ce n’est pas prioritaire», soutient le maire, Benoit Dorais.
L’opposition officielle, Projet Montréal, a déposé une pétition de 537 signataires récoltées en quatre mois, à la séance du conseil municipal du 26 septembre.
Une autre pétition circule depuis plus d’un an, initiée par une citoyenne appuyée par la Table de concertation. Elle sera possiblement déposée au conseil de ville le mois prochain.
Travaux
Les travaux prévus en 2017 rejoignent en partie les propositions des élus et de la Table de concertation. Il est aussi suggéré de verdir l’endroit, de faire des marquages au sol pour les traverses piétonnières et d’aménager des saillies de trottoir pour rétrécir la chaussée dans le but de réduire la vitesse des véhicules.
Le maire Dorais mentionne que l’arrondissement a récemment renforcé l’interdiction de stationnement à moins de cinq mètres du coin de la rue pour atténuer le danger en retirant les parcomètres à cet endroit. Il estime toutefois que cette mesure est insuffisante pour rendre l’intersection sécuritaire. Les élus souhaitent que les aménagements exigés se concrétisent le plus rapidement possible.