Sud-Ouest

Démocratiser l’art un café à la fois

 

Entre les murs en grès construits en 1894 qui abritaient la Banque de Montréal, dans Griffintown, se trouvent aujourd’hui la galerie d’art Le carré des artistes et le Café Lali. Chacune propriétaire de leur commerce, la portraitiste Isabelle Charbonneau et sa fille, Anne-Marie Laliberté, ont un but commun: rendre l’art accessible.

Le plafond de 16 pieds du lieu historique national dévoile une quinzaine de toiles, suspendues au moyen de câbles. Les clients assis aux tables de l’étage principal et de la mezzanine, accessible par un escalier en colimaçon, peuvent s’asseoir, discuter et déguster un café en observant les œuvres.

«Au Québec, les gens ont l’impression que les galeries d’art sont réservées aux élites et qu’elles sont intimidantes. Le carré des artistes, ce n’est pas prétentieux comme endroit. C’est chaleureux et accueillant, comme un café, et ça donne une chance à tout le monde de se détendre en découvrant de l’art», estime le peintre Simon Bachand, qui tiendra prochainement un vernissage dans le local.

Le décor est inspiré par les cafés qu’a visités Anne-Marie Laliberté en Australie, à Taiwan et au Japon.

«Les murs blancs et les tables en bois lui donnent un côté chic, même si c’est une ambiance relaxe, dit l’ancienne enseignante. Ça fait en sorte que les gens ne sont vraiment pas gênés de rentrer ici.»

Une collection variée

Isabelle Charbonneau reçoit tellement de demandes d’artistes qui veulent exposer leurs créations dans sa galerie qu’elle est incapable de leur accorder tous une place.

«J’offre une visibilité incroyable, indique-t-elle. Il y a dans cette salle des œuvres qui proviennent de partout au Canada, et même une toile d’un peintre australien.»

Les tableaux et sculptures, qui coûtent entre 500 et plus de 9 000$, n’ont pas nécessairement de thème commun. Il suffit qu’elles s’agencent bien ensemble et qu’elles attirent l’œil des passants.

«Nous offrons du très moderne, du plus jeune, du plus contemporain, des paysages… bref, un peu de tout, établit Mme Charbonneau. Je cherche principalement des œuvres uniques qui ne saturent pas les couleurs de l’environnement et qui ne sont pas trop agressives. C’est un café, après tout.»

Galerie, café et plus

En plus d’accueillir des vernissages, Le carré des artistes et le Café Lali louent leur mezzanine pour des lancements de livres ou des rencontres de petits groupes de personnes.

Les propriétaires y organiseront bientôt un atelier de dessin pour enfants les samedis matins afin de poursuivre leur objectif de démocratiser l’art.

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