Les dix élèves qui composent «Les Tornades», l’équipe de robotique de l’école secondaire Saint-Henri, s’envoleront vers Saint-Louis, aux États-Unis, à la fin du mois d’avril, pour participer au championnat international de Robotique FIRST.
Le rêve de ce voyage est devenu réalité la fin de semaine dernière quand l’alliance formée par «Les Tornades», et les équipes de «L’Ultime» de l’Institut secondaire Kerenna de Trois-Rivières et «Robo’Lyon» du Collège Notre-Dame de Bellegarde, en France, a terminé en première position au tournoi régional FIRST qui se déroulait au centre Claude-Robillard.
Les 48 équipes présentes devaient avoir construit un robot qui pouvait déplacer et lancer une balle, transporter un engrenage et grimper sur une corde dans les six semaines qui précédaient la compétition. Elles étaient toutes aidées par des «mentors», soit d’anciens élèves des écoles et des étudiants universitaires dans des domaines technologiques.
Travail acharné
Les Tornades ont créé «Rankine», un robot particulièrement doué dans le transport d’engrenage. Contrairement à une grande partie des autres machines, il avait la capacité de ramasser les pièces du sol, ce qui éliminait la nécessité d’attendre qu’une distributrice les dépose sur lui.
Il a coûté environ 4000$ à construire, soit une fraction du budget dont disposaient d’autres équipes.
«Il n’y a pas de règles de financement uniforme, donc certaines écoles peuvent carrément s’embaucher du personnel pour leur venir en aide. Avec presque aucune ressource, Saint-Henri a réussi à être victorieux», met en valeur Violaine Cousineau, commissaire de la Commission scolaire de Montréal dans Saint-Henri–Petite-Bourgogne–Pointe-Saint-Charles.
Selon un des mentors des Tornades, Ronit Dhar, l’équipe de l’école Saint-Henri a su rétrécir cet écart grâce à la passion qu’elle exhibe. Celle-ci leur a d’ailleurs permis d’avoir une mention spéciale pour leur esprit d’équipe, la fin de semaine dernière.
«C’est sûr qu’on est dans un milieu défavorisé et que l’école ne nous fournit pas tant d’argent que ça, mais tout le monde se donne à fond. Je nous considère un peu comme des underdogs», estime-t-il.
Apprendre en s’amusant
Bien que l’aspect compétitif fût bel et bien présent, l’événement et toute la préparation qui le précède représentent une importante opportunité d’apprentissage pour les élèves.
«Ils en apprennent beaucoup en ce qui a trait au génie, mais il y a aussi tout un côté électrique et programmation dans tout ça», explique M. Dhar.
La commissaire de la CSDM salue d’ailleurs l’aspect éducatif du projet de robotique, tout en indiquant que l’établissement désire le développer afin qu’il devienne un programme plutôt qu’une activité parascolaire.
Il s’agissait d’une sixième édition pour la compétition robotique FIRST à Montréal. Le mouvement FIRST est né en 1989 aux États-Unis par l’inventeur Dean Kamen, pour démontrer aux jeunes que la vie d’ingénieur et de chercheur peut être intéressante et enrichissante, ainsi que pour les inspirer dans leur choix de carrière.
Rankine
«Rankine», le robot gagnant, a une base constituée de six roues qui lui permettent de se déplacer. Le mécanisme qui récupère les engrenages au sol fonctionne lui aussi avec des roues. Le robot a également la capacité de lancer des balles et de s’accrocher pour grimper à des cordes.
Regardez-le en action ci-dessous.