Alors que les familles se préparent en vue de la rentrée, il faut garder en tête que certaines n’ont pas les moyens de se payer les nombreux effets scolaires exigés par les écoles. Pour que les enfants débutent tous la tête haute, l’organisme Mission Bon Accueil a distribué des sacs à dos bien remplis.
«La pauvreté vole la dignité des gens. On ne veut pas qu’un enfant se sente exclut ou soit intimidé par ses pairs parce qu’il n’a pas ce qu’il faut pour son année scolaire», mentionne Sam Watts, le président-directeur général de l’organisme ayant pignon sur la rue Acorn, dans Saint-Henri.
Pour la 16e année consécutive, de nombreux bénévoles ont remis les 15 et 16 juillet plus de 2700 sacs à dos et des souliers aux enfants vivant dans la pauvreté en provenance des quatre coins de Montréal. Pour l’occasion, les rues avoisinantes étaient fermées afin d’offrir aux familles des activités éducatives et sportives.
«On ne voulait pas les faire attendre en ligne pour recevoir leur matériel scolaire. On a donc décidé de rendre l’attente agréable, souligne M. Watts. Ils ont pu voir qu’apprendre, ça peut être amusant.»
Cet événement s’inscrit également dans un programme de prévention contre le décrochage scolaire, dont le pourcentage est évalué à 26% dans les écoles secondaires canadiennes, selon les statistiques de Mission Bon Accueil.
Pauvreté
Pour le directeur de l’organisme, les gens vivant dans une situation de précarité sont invisibles contrairement aux itinérants qu’on peut croiser dans la rue. Pourtant, il recense plus de 200 000 personnes sur l’Île de Montréal vivant sous le seuil de la pauvreté.
Parmi les bénéficiaires des services de la Mission Bon Accueil, environ 20% sont du Sud-Ouest, particulièrement de Ville-Émard. Toutefois, M. Watts se réjouit de voir ce nombre de clients diminuer chaque année.
Il est ravi de voir des milliers de Montréalais et d’entreprises faire des dons annuellement à son organisme. Grâce à eux, c’est une valeur totale de 350 000$ de fourniture scolaire qui a été remis aux enfants défavorisés.