Sud-Ouest

Cure de rajeunissement pour le boulevard Monk

Depuis l’arrivée du Carrefour Angrignon à proximité du boulevard Monk au tournant des années 1980, ce secteur du Sud-Ouest vit des années sombres. Afin de redorer l’image de l’artère commerciale, l’arrondissement procédera à la réfection des infrastructures et fera construire une arche entourée de verdure à l’entrée de la rue.

Le nouveau Programme triennal d’immobilisations (PTI) a été adopté par le conseil du 3 octobre. Une partie de l’enveloppe budgétaire sera dédiée aux travaux de revitalisation de la rue Monk.

Une nouvelle qui réjouit le propriétaire de Bicycles Eddy, une entreprise familiale ayant pignon sur le boulevard depuis 71 ans. David L’Écuyer connaît bien l’impact des centres d’achats sur leur chiffre d’affaires.

«Tout ce qui peut aider à attirer plus de clientèle, je suis pour», mentionne-t-il.

Un avis partagé par de nombreux résidents qui avaient participé à la consultation publique en juin 2015, souhaitant une rue de quartier dynamique, propre et avec des commerces diversifiés.

«Le but est de revenir à l’époque d’avant le Carrefour Angrignon et de refaire du boulevard Monk la rue principale de Ville-Émard. C’est un gros défi, mais on y va pas à pas», souligne le conseiller d’arrondissement sortant, Alain Vaillancourt.

Plan
En plus de l’ajout de mobilier urbain sur le tronçon entre les rues Allard et Saint-Patrick, comme des bacs à fleurs, des bancs et des poubelles à compaction solaire, les trottoirs seront refaits et des saillies verdies seront ajoutées à différents endroits afin de sécuriser les intersections.

À la hauteur de la rue Saint-Patrick, une entrée signature en forme d’arche sera également construite, inspirée de la promenade Ontario dans Hochelaga-Maisonneuve et du Lincoln Square à New York.

«Bien sûr, il y a beaucoup de travail à faire aussi de la part des commerçants, ce n’est pas qu’en ajoutant des bancs de parc que ça va changer quelque chose. Il y a beaucoup de commerces négligés», ajoute M. L’Écuyer.

La Société de développement commercial (SDC) Boul. Monk a d’ailleurs réussi à obtenir l’aide du programme Pr@M-Commerce, qui soutient financièrement les commerçants désirant rénover la façade de leur bâtiment. Les propriétaires peuvent ainsi obtenir jusqu’à 250 000$ pour leurs travaux.

Attirer les commerçants
«L’idée est surtout d’inciter les commerçants à s’installer dans le quartier», explique la directrice générale de la SDC, Marie Josée Choquette, qui redouble d’efforts depuis son entrée en poste en 2014 pour revitaliser ce qu’on appelait auparavant la Plaza Monk.

La centaine de commerces déjà existants ont 16 nouveaux voisins depuis le printemps. À l’instar du café Archibald & Alistair, qui a ouvert il y a un an, la SDC a su démontrer sa détermination à faire du boulevard Monk une destination de choix.

«C’était un défi pour moi de m’installer dans ce quartier sous-développé, mais j’aime les défis. J’avais envie d’offrir de la variété à la communauté d’ici et ma rencontre avec la SDC Monk m’a donné le coup de pied qu’il me manquait», mentionne la propriétaire Zoé Boudreau.

Son petit café-friperie offrant un menu entièrement végétalien et sans gluten apporte un brin de fraîcheur à l’artère. Les différents intervenants espèrent un effet boule de neige.

La date du début des travaux reste à être fixée.

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