Décembre marque la fin d’une année occupée pour Benoit Dorais, qui a dû jongler avec les rôles de maire du Sud-Ouest et de président du comité exécutif de la Ville de Montréal. Convié par La Voix Pop à s’exprimer sur ses accomplissements en 2018, il se dit particulièrement fier des réalisations de son équipe en ce qui a trait aux parcs et aux routes de l’arrondissement.
«C’est une énorme charge de travail, mais je suis très travaillant et j’ai surtout une équipe formidable à mes côtés, indique-t-il. Nous avions déjà adopté le budget et le PTI (programme triennal d’immobilisations) avant les élections de novembre 2017, donc nous avons pu mettre nos projets en marche dès le lendemain.»
Parmi ses meilleurs coups, il note la mise en place de nombreuses mesures d’apaisement de la circulation, incluant 41 dos d’âne, 19 saillies de trottoirs, huit afficheurs de vitesse et 20 nouveaux arrêts.
«Nous avons également diminué la vitesse sur les artères à 40 km/h, précise M. Dorais. Dès l’hiver, les résidents verront une différence sur les routes. Ce sera plus sécuritaire autant pour les piétons et cyclistes que les automobilistes.»
En raison du trafic à haute densité causé par les travaux de l’échangeur Turcot et les comportements dangereux des automobilistes en découlant, il s’agissait pour lui d’une priorité, au même titre que la bonification du service de transports en commun.
«Nous avons travaillé avec la Société de transport de Montréal (STM) pour ajouter les lignes 71, 35 et 6 afin de mieux desservir l’arrondissement», ajoute-t-il.
L’investissement de 2,5 M$ pour la réfection de six parcs du Sud-Ouest figure également dans sa liste de bons coups, qualifiant même 2018 «d’année record en termes d’espaces verts». À cela s’ajoute la création de quatre ruelles vertes et la plantation de quelque 500 arbres et plusieurs milliers de plantes.
Imprévus
«Mais, dans ce métier, il faut aussi faire face à plusieurs surprises», renchérit le maire. Parmi les projets qui ne se sont pas déroulés comme prévu, on retrouve notamment les nombreux chantiers en cours dans Griffintown.
«On s’est rendu compte que c’était très difficile de coordonner les travaux publics avec les constructions privées, avance-t-il. Malgré que tout soit planifié sur papier, il y a toujours des pépins qui viennent retarder certains projets, ce qui crée un manque de cohésion entre les chantiers.»
Conscient des répercussions sur la vie quotidienne des résidents de Griffintown, le maire tente actuellement de trouver le moyen de mieux planifier ces imprévus et de communiquer de façon plus efficace les informations relatives aux différentes entraves.
«Dans un quartier aussi dense, où on retrouve parfois plus de 600 condos sur une seule rue, des avis papier et Facebook ne sont pas suffisants. Il faut être imaginatifs», croit-il.
D’autres surprises sont également survenues sur la rue Notre-Dame Ouest dans Saint-Henri, qui a été entièrement remise à neuf l’année dernière. «Plusieurs correctifs ont été demandés à l’entrepreneur, notamment quant à l’éclairage et à la solidité de plusieurs dalles de granit qui se sont déjà déplacées», indique-t-il.
Si aucun coût supplémentaire n’est assumé par l’arrondissement pour ces travaux, ce n’est pas le cas des sommes qui devront être déboursées pour les actes de vandalisme posés par certains résidents. Des personnes ont notamment saccagé des bancs à coups de bâton de baseball et déclenché des feux dans les nouvelles poubelles intelligentes.