Pour une deuxième année consécutive, le Défi zéro déchet du Sud-Ouest revient pour apprendre ce mode de vie à un plus grand public, tout en mettant de l’avant des actions saines pour l’environnement.
À compter du 1er juillet, pour une durée de six mois, les participants recevront différents défis chaque semaine pour réduire leur consommation et leurs déchets.
«Plutôt que de faire seulement une conférence, je me suis dit qu’on allait impliquer les gens», explique la coordonnatrice pour la gestion des matières résiduelles à l’Écoquartier du Sud-Ouest, Clélia Sève.
Édition réussie
La première édition a eu lieu l’automne dernier pendant quatre semaines. Une cinquantaine de personnes ont participé au projet, au départ, mis sur pied en lien avec la transition écologique de l’arrondissement du Sud-Ouest.
«Chaque semaine, j’envoyais un calendrier pour faire de nouveaux défis. On avait des rencontres pour partager des trucs et voir comment on peut consommer zéro déchet dans le Sud-Ouest», mentionne la coordonnatrice.
À la fin de l’édition, les participants avaient soulevé qu’il était difficile d’apporter certains changements à un mode de vie en seulement un mois.
L’écoquartier du Sud-Ouest a donc choisi d’y aller avec une formule à plus long terme.
Fonctionnement
Au départ, les participants doivent remplir un formulaire pour faire un diagnostic. Celui-ci permettra de fixer des objectifs et d’améliorer certaines facettes du zéro déchet.
En décembre, les personnes impliquées feront un bilan afin de vérifier si leurs buts ont été atteints.
«On met notre recyclage dans un bac de récupération, mais on ne sait pas qu’est-ce qui est réellement recyclé ou pas. Par exemple, le plastique c’est très peu recyclé.»
Clélia Sève
Les organisateurs du défi pourraient ensuite évaluer la possibilité de faire une programmation 12 mois par année, si l’intérêt est présent.
Adaptation
Peu de magasins sont spécialisés dans le zéro déchet, comme l’achat de produits en vrac, dans le Sud-Ouest, comme c’est le cas dans d’autres secteurs de Montréal.
Toutefois, la coordonnatrice de l’écoquartier croit que ce n’est pas une mission impossible et qu’il y a des alternatives.
«Même si on va dans les grandes chaînes, il y a la possibilité d’acheter en vrac», souligne Mme Sève.
De plus, des petites actions, comme refuser des déchets lorsqu’on va au restaurant en apportant ses plats ou refuser une paille lorsque l’on va dans un café, permettent aussi de s’adapter tranquillement au mode de vie zéro déchet.
Aussi, changer la poubelle de la cuisine et la remplacer pour celle de la salle de bain, pour inciter à limiter les déchets, est également une petite action possible.
«C’est difficile, mais c’est possible. Ça prend beaucoup d’adaptation», dit-elle.
Au cours des six mois du défi, les participants apprendront donc à réduire leur consommation et à réutiliser davantage. Des astuces seront transmises sur la manière de produire soi-même ses produits à la maison.
Par exemple, il est possible de faire son propre déodorant à base de bicarbonate de soude et d’huile de coco.
Une page Facebook a été créée pour l’occasion. Les participants de cette initiative pourront y trouver des défis, des recettes et des ateliers.