Les employés des trois CLSC du Sud-Ouest et de Verdun craignent que le transfert possible d’une vingtaine de professionnels de la santé des CLSC, dont des psychologues, vers des groupes de médecine familiale (GMF) se traduise par une perte de services pour la population.
Rien n’est encore confirmé quant au nombre de postes qui seraient transférés des CLSC de Ville-Émard–Côte-Saint-Paul, Saint-Henri et Verdun vers les GMF dans la foulée de la création de super-cliniques. On ignore aussi à quel moment ça se ferait. Appelé à commenter, le Centre intégré universitaire de la santé et service sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS) n’a pas donné de détails sur ce plan de transferts.
«Ce serait entre 15 et 20 professionnels. On s’attend à ce que ce soit une majorité de travailleurs sociaux et de psychologues», avance Daniel Dubé, responsable politique pour Montréal à l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
«Les postes transférés ne seraient pas remplacés», soutient-t-il
Création de super-cliniques
Afin de désengorger les urgences, le ministre de la Santé Gaétan Barrette a annoncé la création de 50 super-cliniques d’ici la fin de 2018. Le gouvernement a prévu une enveloppe de 17,3 M$ à cet effet pour 2016-2017. Ces super-cliniques seront des GMF qui, en échange d’un financement plus important, offriront plus d’activités et devront respecter plus de contraintes.
On trouve sur le territoire des CLSC trois GMF, ces regroupements de médecins de famille. Daniel Dubé soutient que ces groupes n’ont pas la même mission que les CLSC, notamment en matière de prévention. «Les GMF n’ont pas le mandat de prendre en charge les problèmes psychosociaux de la population», donne-t-il en exemple.
«Actuellement, toute l’organisation de la première ligne médicale est concernée par des changements importants. Le succès de ce vaste chantier ne pourra se faire sans la mise en commun de toutes les forces et de toutes les expertises du réseau», indique dans un courriel Annie Charbonneau du service des affaires publiques du CIUSSS. Elle affirme que les patients pourront avoir accès à un médecin de famille et à des services psychosociaux au sein de leur GMF.