L’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) a amorcé en mai dernier une consultation publique sur la modification du Plan d’urbanisme du Quartier chinois proposée par l’arrondissement de Ville-Marie. Le rapport de consultation maintenant disponible montre que le règlement présenté a été plutôt bien accueilli par la population, qui émet cependant plusieurs préoccupations.
Le projet de règlement visant à modifier le Plan d’urbanisme dans le Quartier chinois a pour but de revoir les hauteurs et les densités maximales permises dans le quartier. De plus, il propose un élargissement des limites du Quartier chinois. À l’ouest, celui-ci s’étendrait jusqu’à la rue Sainte-Élisabeth plutôt que jusqu’à la rue Saint-Dominique, et à l’est, il serait délimité par la rue De Bleury plutôt que par la rue Jeanne-Mance. Au nord et au sud, le Quartier chinois serait toujours encadré par le boulevard René-Lévesque et l’avenue Viger.
Une nouvelle identification des secteurs à valeur patrimoniale et archéologique sera aussi effectuée pour préserver au mieux le site.
«Considérant la vulnérabilité du caractère patrimonial du Quartier chinois, la modification du Plan d’urbanisme est un des éléments clés des actions proposées par le Comité pour assurer sa préservation et sa mise en valeur», explique-t-on dans le sommaire décisionnel.
Aller au-delà de l’urbanisme
La consultation publique tenue par l’OCPM sur la question a été suivie par près de 700 personnes, que ce soit en salle ou en ligne.
À la suite de cette consultation, l’OCPM recommande l’adoption du règlement, mais émet aussi des recommandations supplémentaires pour revitaliser le Quartier chinois.
«Il ressort de cette consultation que le patrimoine bâti n’est pas le seul élément menacé dans le Quartier chinois», peut-on lire dans un communiqué de l’OCPM.
En effet, lors de la consultation, plusieurs personnes ont mentionné la nécessité d’un plan de développement visant à protéger, préserver et promouvoir l’histoire, la culture et la population locale.
Les recommandations de l’OCPM vont donc au-delà de la préservation du patrimoine architectural et immobilier du quartier en encourageant les initiatives permettant d’améliorer le milieu de vie des communautés du Quartier chinois.
L’histoire du Quartier chinois
Le Quartier chinois de Montréal est l’un des plus anciens quartiers asiatiques d’Amérique du Nord, sa création remontant à la fin du 19e siècle. Outre la communauté chinoise, de nombreux Asiatiques du Sud-Est (Laos, Cambodge et Vietnam) se sont aussi installés dans le quartier.
Le quartier sera nommé pour la première fois «quartier chinois» en 1902, dans le quotidien La Presse.
Aujourd’hui, le Quartier chinois est surtout un lieu de rassemblement et de commerce plutôt que de résidence, mais il conserve une importance symbolique pour la Ville de Montréal.
Source: Ville de Montréal