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REM: le quartier chinois sera protégé, assure Valérie Plante

Le quartier chinois de Montréal. Photo: Istock/scottiefone

Tout sera fait pour que le quartier chinois soit protégé malgré l’arrivée du Réseau express métropolitain (REM) dans l’est de Montréal. C’est ce qu’a promis la mairesse Valérie Plante en conférence de presse, lundi.

Dans des plans révélés la semaine dernière, CDPQ Infra révèle qu’une station du REM sera située aux portes du quartier chinois, sur le site d’un stationnement abandonné. Cette décision inquiète le Groupe de travail sur le Quartier chinois de Montréal. On craint que l’arrivée du réseau détruise l’apparence du quartier.

«À la Ville de Montréal comme au gouvernement du Québec, on s’est lancés dans la protection du patrimoine et de l’âme du quartier chinois. Peu importe ce qu’il arrivera avec le REM, on fera ce qui est nécessaire pour protéger la zone», a-t-elle indiqué.

C’est évident que peu importe le projet qui s’en vient, le REM de l’Est doit aller dans le sens du travail qui a été mis en place [pour protéger le quartier chinois].

Valérie Plante, mairesse de Montréal

À la fin du mois de janvier, le ministère de la Culture a entrepris les premières démarches afin de reconnaître l’aspect patrimonial du quartier chinois. Le secteur deviendra ainsi le premier lieu historique identifié à Montréal.

L’objectif de la démarche est de préserver les caractéristiques architecturales du quartier, mais aussi ses fondements sociaux et historiques. Le secteur protégé est le noyau institutionnel du quartier chinois, lequel s’étale le long de la rue De La Gauchetière Ouest, entre Jeanne-Mance et Saint-Urbain. Deux immeubles font aussi partie des démarches de reconnaissance: la British and Canadian School, communément appelée la maison Wing, ainsi que l’ancienne manufacture S. Davis and Sons. 

Le quartier fera également l’objet d’un changement dans le plan d’urbanisme. Les hauteurs et densités maximales permises seront modifiées afin de préserver l’esprit historique de la zone.

Paysage dénaturé

Le Groupe de travail sur le Quartier chinois de Montréal craint que le REM crée une barrière visuelle massive dans la zone, et qu’il obstrue la vue qui s’y trouve. «Tout à l’est du boulevard Saint-Laurent sera complètement bloqué par cette structure, donc toute personne venant de l’est ou du nord ne verra plus la porte du Quartier chinois», craint le membre du groupe Jonathan Cha dans une entrevue avec The Gazette.

Un dialogue plus constant devrait être effectué entre la population et le gouvernement dans l’élaboration du REM, estime-t-il. «Il semble qu’il n’y ait pas de dialogue, et qu’il n’y ait pas de compréhension de tout le processus qui s’est fait au cours des deux ou trois dernières années entre la communauté et la Ville de Montréal et le ministère de la Culture», réagit M. Cha.

Appelés à commenter ces craintes, CDPQ Infra assure «que tous les joueurs» seront consultés dans l’élaboration du REM.

«Le REM de l’Est est une occasion de repenser le territoire et nous sommes convaincus que l’arrivée d’une station de métro léger à proximité du quartier chinois, ainsi que la vision d’aménagement proposée qui inclut une nouvelle place publique, une promenade urbaine et un accès cyclable contribueront à dynamiser le secteur et assurer son rayonnement», conclut-on dans un échange de courriel avec Métro.

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