Pas moins de 65% des personnes LGBTQ2S+ ont été victimes au moins une fois de harcèlement sexuel ou psychologique au travail dans les cinq dernières années au Québec.
C’est ce que révèle un sondage Léger Marketing réalisé auprès de 2000 travailleur.euse.s, commandé par la Fondation Émergence.
On apprend aussi que 15% des Québécois.e.s LGBTQ2S+ ont démissionné à cause d’un milieu de travail peu inclusif et que 21% ont déjà pensé le faire. C’est qu’ils et elles connaîtraient mieux les types de harcèlement et seraient plus porté.e.s à intervenir pour les contrer, selon l’étude.
«Le harcèlement psychologique et sexuel est une problématique majeure qu’il faut combattre pour permettre l’inclusion et l’épanouissement des personnes LGBTQ2S+ en milieu de travail», affirme Patrick Desmarais, président de la Fondation Émergence.
Une campagne pour sensibiliser
L’ensemble de l’étude de la Fondation Émergence sera dévoilé le 24 mars, date du lancement d’une nouvelle campagne de sensibilisation sur le harcèlement au travail.
Cette initiative, financée par la CNESST en partenariat avec le Conseil du patronat du Québec (CPQ), comprend aussi dix vidéos sur des cas de harcèlement qui seront publiées sur les réseaux sociaux.
De plus, elle offrira un tarif préférentiel aux membres du CPQ sur sa formation ProAllié (sur la prévention du harcèlement des personnes LGBTQ2S+) jusqu’au 31 mars 2022.
«C’est désolant de voir qu’encore aujourd’hui, certaines personnes doivent se cacher et craignent de se dévoiler dans la sphère professionnelle. On a encore tout un chemin de sensibilisation à faire, d’où la pertinence de compter sur la Fondation Émergence», a fait savoir Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.
Plus d’un dixième de la population québécoise fait partie de la communauté LGBTQ2S+, d’après la Fondation Émergence.