Joueur de basketball au talent indéniable, Ricardo Jeanty a été recruté pour évoluer au sein d’un programme élite qui pourrait lui permettre de faire le saut jusqu’en NCAA, aux États-Unis.
«Je suis conscient que ça sera difficile de m’adapter au début, mais je sais que si je travaille fort, je vais y arriver», souligne l’athlète de 18 ans, nouvellement membre du Canada Topflight Academy, en Ontario.
D’une taille de 6 pieds et 2 pouces et évoluant à la position de meneur (point guard), le jeune homme de Montréal-Nord a joué au cours des deux dernières années pour les Avatars, un programme affilié au Club de Basketball DOD à Saint-Léonard.
En intégrant le CTA, il souhaite poursuivre son développement en participant notamment à des tournois à travers le pays et au sud de la frontière.
«On m’a expliqué que j’y serai bien encadré, explique Ricardo. Je sais que je vais en ressortir meilleur, et que ça va m’ouvrir des portes pour la suite.»
Troisième d’une fratrie de neuf enfants, il a pu compter sur les conseils d’Ugens, son frère aîné, qui est lui-même un athlète d’élite dans le milieu de la boxe.
«C’est lui qui m’a guidé dans mes premiers pas quand j’ai commencé à jouer. C’est aussi vers lui que je me tourne quand j’ai besoin de conseils, ou d’être écouté», confie Ricardo.
Un exemple à suivre
Directeur général de DOD Basketball, Beverley Jacques s’estime chanceux d’avoir pu l’entraîner au cours de la dernière année.
«On a profité au maximum de lui et du leadership qu’il a apporté à l’équipe, s’exclame-t-il. Il nous impressionnait particulièrement dans les moments décisifs; il s’est vraiment démarqué du lot.»
Pour lui, Ricardo représente aussi très bien la raison d’être des Avatars, un programme permettant aux jeunes de continuer leur cheminement même s’ils ne peuvent jouer, pour une raison ou une autre, au sein d’un programme scolaire.
«Il représente bien la culture du basketball d’ici, mais surtout, il représente ce que signifie travailler fort et ne pas abandonner.» – Beverley Jacques, directeur de DOD Basketball
Un contexte unique
La suite s’annonce ardue. L’année dernière, CTA a été invaincu dans sa ligue, en plus d’avoir été classé parmi les meilleures équipes au Canada.
Tony House, directeur du programme, prévient que Ricardo devra mériter son temps de jeu et ne rien tenir pour acquis.
«Il y aura probablement une période d’ajustement pour lui. Il entre dans un programme qui compte une douzaine de très bons joueurs. Ce sera demandant, mais je crois qu’il va réussir», anticipe M. House.
Le contexte de pandémie a aussi été particulier. Plutôt que de mettre Ricardo à l’essai sur le terrain, M. House a dû se contenter de regarder les enregistrements de ses parties. De même, ses premiers contacts avec lui ont été à travers Zoom, avant une première rencontre en personne dimanche dernier.
Il admet d’ailleurs ne pas avoir eu l’occasion de le connaître autant qu’il l’aurait souhaité, bien qu’il constate que Ricardo semble plutôt doué sur le terrain, et humble et respectueux à l’extérieur de celui-ci.
«Le potentiel est là, mais ce sera à lui de travailler pour le développer. Il vient cependant à la bonne place; on veut le mettre en position pour qu’il puisse réussir et être dans une meilleure posture pour la suite», conclut M. House.