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Martin Coiteux défend le choix de la SQ

Alexandre Robillard, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a maintenu jeudi que des mesures «exceptionnelles» et «extraordinaires» permettront de faire la lumière sur des allégations de fabrication de preuve au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

M. Coiteux a affirmé que la Sûreté du Québec (SQ) disposera de tous les moyens judiciaires et déontologiques pour enquêter sur les pratiques du corps policier montréalais.

Pour une deuxième journée, M. Coiteux a rejeté toute possibilité de recourir au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), comme le réclame l’opposition.

La SQ aura la collaboration d’un procureur du Directeur des poursuites criminelles et pénales et du Commissaire à la déontologie de la Gendarmerie royale du Canada, a rappelé le ministre.

«Ce sont des mesures qui sont exceptionnelles, ce sont des mesures qui sont, à leur face même extraordinaires parce que c’est une question qui est sensible et très importante», a-t-il dit dans un point de presse.

Le ministre a nié que la SQ ait été impliquée dans les faits allégués alors qu’un reportage du quotidien Le Devoir indiquait le contraire, jeudi.

«Ça a été démenti par un porte-parole de la SQ ce matin que la SQ avait quelque chose à voir avec cette enquête, a-t-il dit. On parle d’un signalement et non d’une enquête, ça ne remet pas du tout les choses en question.»

M. Coiteux n’a pas été en mesure de dire si le résultat de l’enquête de la SQ pourrait être rendu public.

Le chef péquiste Jean-François Lisée a affirmé jeudi que le BEI devrait être chargé de mettre sur pied une équipe spéciale qui se pencherait sur les procédures d’enquête interne au SPVM.

«Il est clair que la confiance n’est pas au rendez-vous, a-t-il dit. Même si je ne mets pas en cause la capacité de la SQ de faire cette enquête, l’apparence d’indépendance n’est pas au rendez-vous et il la faut absolument.»

Un reportage du réseau TVA a révélé cette semaine que deux ex-officiers du SPVM accusent leurs collègues de la division des affaires internes d’avoir fabriqué contre eux des éléments de preuve alors qu’ils s’apprêtaient à dévoiler des cas de corruption au sein du corps policier montréalais.

En chambre, le premier ministre Philippe Couillard a déclaré jeudi que le mandat de la commission d’enquête publique sur la protection des sources journalistiques aborderait également les pratiques des affaires internes du SPVM, qui a également été impliqué dans une controverse de surveillance de journalistes.

«La commission d’enquête sur les protections des sources des journalistes (…) va clairement avoir une interface avec cette question des enquêtes internes», a-t-il dit.

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