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Québec débloque 103,5M$ pour la francisation

Kathleen Weil, députée libérale de la circonscription de Notre-Dame-de-Grâce
Photo: Josie Desmarais/Métro
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Désireux d’accroître la participation aux cours de francisation, Québec y ajoute une somme de 103,5 millions $ sur cinq ans.

Pas moins de quatre ministres du gouvernement Couillard en ont fait l’annonce, mercredi, au Collège Bois-de-Boulogne, à Montréal.

Québec veut favoriser à la fois la francisation en milieu de travail, en entreprise, et le fait de suivre à temps complet des cours de francisation. Les petites et moyennes entreprises seront particulièrement visées, à la demande des syndicats et des entreprises, a souligné le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais.

Entre autres mesures, l’allocation versée aux personnes immigrantes qui suivent un cours de francisation à temps complet passera de 115 $ par semaine pour les travailleurs qualifiés et les réfugiés à 140 $ à compter du mois d’août. Cette formation dure un an.

Dans le cas des personnes provenant du regroupement des familles, elles ne touchaient que 30 $; elles toucheront également 140 $ par semaine, a précisé la ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil.

Pour ce qui est de la francisation en milieu de travail, Québec ajoute 10 millions $ sur cinq ans, a précisé le ministre Blais.

Le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion reçoit donc 93,5 millions $ de la somme totale annoncée pour les cinq prochaines années.

«Le taux d’emploi des personnes immigrantes est en train de rattraper le taux d’emploi des natifs, au Québec, ce qui veut dire que leur contribution économique est importante. L’effort qu’on doit faire, c’est pour les immigrants qui sont ici depuis moins de cinq ans. C’est la demande qui nous a été faite par le milieu patronal et le milieu syndical: favoriser, par des mesures bien adaptées, la francisation dans les petites entreprises et parfois même, dans certains cas, personnalisées», a rapporté le ministre Blais.

La ministre Weil a souligné que selon les prévisions d’Emploi Québec, d’ici 2024, il y aura 1,4 million d’emplois à combler, et, du nombre, 18 pour cent devraient l’être par des personnes immigrantes.

De même, son ministère veut mettre en place une sorte de «guichet unique» pour l’accès aux services de francisation, que les cours soient offerts par une commission scolaire ou par un partenaire du ministère.

Sur place, un fonctionnaire a précisé que 26 000 personnes participent à des programmes de francisation dans le réseau du ministère de l’Immigration et 16 000 dans le réseau de l’éducation — certains peuvent toutefois se retrouver dans les deux réseaux. À cela, il faut ajouter ceux qui prennent part aux cours de francisation dispensés dans l’une des 190 entreprises qui en offrent.

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