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Fentanyl: tous pourront administrer la naloxone

Carolyn Thompson / The Associated Press Photo: Carolyn Thompson / The Associated Press

Le gouvernement du Québec a annoncé mercredi qu’il a «l’intention de permettre à toute personne» d’administrer la naloxone, un médicament qui permet de sauver quelqu’un qui est victime d’une surdose d’opioïdes.

Récemment, la Direction de santé publique (DSP) de Montréal a révélé que le fentanyl, un opioïde jusqu’à 100 fois plus puisant que l’héroïne, a fait 12 morts dans la métropole au mois d’août seulement.

La naloxone obtiendrait donc un statut semblable à l’épinéphrine (Epipen), ce que la DSP réclamait. Jusqu’à maintenant, une formation était nécessaire pour pouvoir administrer le médicament. En plus des ambulanciers qui recevaient la formation, les utilisateurs de drogues injectables et leurs proches pouvaient être formés à l’administration de l’antidote.

La possibilité de permettre aux policiers et et pompiers d’intervenir en cas de surdoses avait été évoquée par le maire de Montréal, Denis Coderre. Avec la règlementation envisagée par Québec, il n’y aurait aucune entrave à ce que les premiers répondants administrent la naloxone.

Le gouvernement souhaite aussi instaurer un «programme universel d’accès gratuit en pharmacie à la naloxone» géré par la Régie de l’assurance-maladie du Québec (RAMQ). Actuellement, des trousses de naloxone sont distribuées à Montréal, dans certaines pharmacies et dans les centres d’injection supervisée.

«Ces mesures proposées par notre gouvernement témoignent de l’importance que nous accordons à la crise des opioïdes qui sévit actuellement au Canada. Cela démontre que nous sommes prêts à réagir et que nous prenons les moyens nécessaires pour prévenir les surdoses, ou pour secourir les personnes en danger le plus rapidement possible, le cas échéant», a fait savoir le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, par voie de communiqué.

Le Collège des médecins a ces nouvelles mesures et le fait que Québec fournira désormais les données de la RAMQ sur les prescriptions d’opioïdes. «Ce programme de surveillance en temps réel permettra enfin au Collège d’intervenir en amont auprès des médecins qui présentent un profil déviant de prescription de narcotiques», a indiqué le président-directeur général du Collège des médecins, Dr Charles Bernard, dans un communiqué.

Plusieurs observateurs en santé publique croient que la prescription à trop grand échelle d’opioïdes par certains médecins a contribué à la crise actuelle.

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