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François Legault ira-t-il à la COP24?

Quebec Premier designate Francois Legault walks to his wife after he was sworn in as member of the National Assembly Tuesday, October 16, 2018 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne
Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le premier ministre François Legault dit avoir bien compris qu’il doit en faire plus en environnement, mais il hésite à se rendre en décembre à la prochaine Conférence annuelle des Nations unies sur les changements climatiques, comme l’avaient pourtant fait avant lui ses prédécesseurs.

En conférence de presse vendredi à Québec, il a invoqué son agenda «très chargé», même si deux partis d’opposition le pressent d’y participer.

Lors de la présentation de son conseil des ministres la veille à l’Assemblée nationale, M. Legault avait assuré qu’il a «bien reçu les messages de la population pendant la campagne (électorale): on doit en faire plus pour lutter contre le réchauffement climatique».

«C’est vrai qu’on n’en a pas assez parlé à la Coalition avenir Québec (CAQ)», a-t-il reconnu vendredi en conférence de presse, en ajoutant qu’il avait «l’intention de poser des gestes» et qu’il avait donné mandat à sa nouvelle ministre de l’Environnement, MarieChantal Chassé, «d’agir de façon pragmatique, pour donner des résultats».

À cet effet, la COP24, la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques, a lieu du 3 au 14 décembre à Katowice, en Pologne. Elle va réunir les délégations des États pour adopter un ensemble de décisions en vue de la mise en oeuvre de l’Accord de Paris, cet accord adopté en 2015 où les États s’engagent à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) pour ralentir le réchauffement de la planète.

Le Québec est reconnu comme un chef de file dans le monde parmi les États fédérés en matière d’environnement et les premiers ministres Philippe Couillard ainsi que Jean Charest avaient beaucoup misé sur la «diplomatie climatique».

Cependant, M. Legault arrive tout juste de sa première mission officielle au Sommet de la Francophonie, son gouvernement en est encore à ses premières semaines, il convoque l’Assemblée nationale le 27 novembre pour déposer des projets de loi, tout cela alors que la COP24 s’en vient à grands pas.

«C’est sûr que j’ai un agenda très chargé au cours des prochaines semaines, donc la décision n’est pas prise», a-t-il déclaré. La veille, sa ministre, Mme Chassé, n’avait pas fermé la porte à une mission possible au grand rendez-vous annuel de l’ONU.

Le Parti québécois (PQ) a insisté vendredi pour que le nouveau chef de gouvernement caquiste soit de la partie. En marge de la prestation des serments des élus du PQ en après-midi, le député Sylvain Gaudreault a affirmé que le Québec doit être présent.

«Je pense que le Québec a un rôle à jouer, un mot à dire, et j’espère que M. Legault y sera», a commenté le député de Jonquière, qui a lui-même pris part à la COP22, à titre de porte-parole de l’opposition officielle en environnement.

Plus tôt cette semaine, Québec solidaire (QS) avait aussi pressé le nouveau premier ministre de prendre part à la COP24. La chef parlementaire de QS, Manon Massé, l’avait même prié de l’inviter à l’accompagner.

Elle avait rappelé qu’elle était allée à la COP21 à Paris en 2015 en compagnie de M. Couillard. M. Legault y était aussi d’ailleurs, de même que le chef péquiste de l’époque, Pierre Karl Péladeau.

M. Couillard avait aussi pris part à la COP22 à Marrakech, au Maroc, en 2016.

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