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Rio Tinto: les lock-outés d'Alma à Québec

Photo: Jacques Boissinot

QUÉBEC – Une vingtaine d’employés en lock-out de l’usine Rio Tinto Alcan d’Alma ont terminé leur marche tel que prévu jeudi matin, à Québec.

Ces 24 marcheurs partis du Lac-Saint-Jean le 1er mai sont arrivés à 8h jeudi matin devant l’Assemblée nationale où, fatigués, ils ont été accueillis par des centaines de travailleurs qui leur ont dressé une haie d’honneur.

Ils ont profité de ce rassemblement pour remettre une pétition de 12 000 noms au député péquiste du Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier. Ce document a été déposé à l’Assemblée nationale durant la période de questions.

La pétition demande au gouvernement d’agir pour qu’Hydro-Québec cesse d’acheter l’électricité des barrages de Rio Tinto pendant toute la durée du conflit de travail.

De l’avis des travailleurs, en achetant l’électricité à une multinationale, l’État contribue, de manière détournée, à financer le conflit.

Cette revendication a été reprise à l’Assemblée nationale par le député Alexandre Cloutier qui a fait un plaidoyer en faveur d’une négociation plus équitable.

«Nous demandons que cesse l’achat ou l’échange d’énergie entre Rio Tinto Alcan et Hydro-Québec afin de respecter l’équilibre des forces dans le conflit à l’usine d’Alma», a dit le député.

Les travailleurs de Rio Tinto Alcan d’Alma sont en lock-out depuis quatre mois. Le conflit porte principalement sur le recours à la sous-traitance. L’entreprise souhaite remplacer ses travailleurs qui quittent pour la retraite par des sous-traitants dont les salaires seront inférieurs.

Les négociations entre la partie patronale et les travailleurs sont rompues depuis le 24 mars.

Le syndicat soutient avoir déposé des demandes répétées auprès du conciliateur pour obtenir une rencontre avec la direction. Ces appels n’ont pas fait fléchir la partie patronale.

Pour le président de la section locale 9490 du Syndicat des Métallos, Marc Maltais, Rio Tinto fait preuve de mauvaise foi.

«On est prêts, on est disposés, mais on n’aura de nouvelle convention collective avec le conciliateur, a-t-il dit. Il va valoir que Rio Tinto s’assoie avec nous et c’est pourquoi nous allons continuer de mettre la pression sur tous les fronts.»

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