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Le budget du NB prévoit un déficit de 477 millions

FREDERICTON – Le gouvernement libéral du Nouveau-Brunswick a déposé mardi un budget qui prévoit des dépenses de 8,6 milliards $ et un déficit de 476,8 millions $, une hausse de la taxe sur les carburants, des augmentations d’impôt pour les plus riches, l’élimination de 250 postes d’enseignants et la hausse des primes d’assurance-médicaments pour les personnes âgées.

Dans le premier budget depuis son élection en septembre dernier, le nouveau gouvernement libéral de Brian Gallant a annoncé que la taxe sur l’essence augmenterait mercredi de 1,9 cent le litre — et la taxe sur le diesel de 2,3 cents le litre. Selon le ministre des Finances, Roger Melanson, le gouvernement libéral a estimé que les prix actuellement bas de ces carburants permettaient une telle hausse de la taxe, qui arrimera par ailleurs les prix à ceux de la Nouvelle-Écosse voisine.

Le budget prévoit aussi la création de deux nouvelles fourchettes d’imposition pour le «un pour cent» des plus nantis de la province, dont le taux était jusqu’ici de 17,8 pour cent. Ainsi, les contribuables gagnant entre 150 000 $ et 250 000 $ par année verront leur taux d’imposition passer à 21 pour cent, et ceux qui gagnent plus encore paieront 25 pour cent d’impôt provincial. Ces nouvelles mesures fiscales devraient rapporter 30 millions $ au trésor public, estime le gouvernement.

Le déficit de 477 millions $ pour 2015-2016 comprend par ailleurs une toute nouvelle «réserve pour éventualités», dotée de 150 millions $, qui avait été annoncée plus tôt cette semaine. Si cette réserve n’était pas utilisée cette année pour «pallier la faiblesse éventuelle des recettes», le déficit s’élèverait à 326,8 millions $ — tout de même supérieur de 71 millions $ à celui prévu cette année.

Les libéraux comptent aussi augmenter les primes d’assurance-médicaments pour les personnes âgées du régime Croix Bleue Medavie, éliminer 249 postes d’enseignants par le biais de l’attrition et fermer des palais de justice sous-utilisés ou pratiquement déserts.

Dans son discours du budget, le ministre Melanson a indiqué que la province faisait face, depuis quelques années, à une situation difficile, notamment une faible croissance économique, une population vieillissante, des pertes d’emploi constantes et une dette publique en hausse.

La dette de la province devrait atteindre 12,6 milliards $ d’ici le printemps de 2016, estime le gouvernement Gallant. La croissance des dépenses du gouvernement devrait quant à elle atteindre 1,5 pour cent.

«Nous nous trouvons toujours dans une situation financière non viable, situation qui, si elle n’est pas réglée, nuira à notre capacité de payer les services essentiels que les gens du Nouveau-Brunswick méritent et auxquels ils s’attendent», a estimé le ministre Melanson dans son discours.

«Il serait facile d’éviter de prendre des décisions difficiles et de laisser la prochaine génération assumer le fardeau des problèmes qui se posent à nous. Nous ne le ferons pas. Notre gouvernement a été élu pour diriger, et il faut donc prendre des décisions qui sont difficiles et parfois même impopulaires.»

Le ministre a aussi évoqué du bout des lèvres la réduction de la fonction publique ainsi que la vente d’édifices gouvernementaux et de sociétés de la Couronne, mais il a indiqué que ces mesures devraient attendre — peut-être au prochain budget. «L’examen approfondi et détaillé de tous nos programmes et services mènera à d’autres décisions difficiles qui ne seront peut-être pas bien accueillies», a prévenu le ministre.

Le gouvernement a par ailleurs imposé un gel des droits de scolarité dans les universités publiques, mais aussi un gel des budgets alloués aux institutions d’enseignement post-secondaire.

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