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Procès Oland: la défense n'a plus de témoins

Kevin Bissett - La Presse Canadienne

SAINT-JEAN, N.-B. – La défense a annoncé jeudi qu’elle n’appellerait finalement plus de témoins au procès de Dennis Oland, accusé du meurtre de son père, l’homme d’affaires du Nouveau-Brunswick Richard Oland.

Gary Miller avait pourtant prévenu les jurés, la semaine dernière, qu’il appellerait à la barre la femme de son client, sa soeur, sa mère, son oncle et un ami de la famille. Mais à l’issue de deux jours de témoignage de l’accusé lui-même, l’avocat de la défense a indiqué jeudi matin qu’il avait terminé.

Le procès, qui en est à sa douzième semaine, au palais de justice de Saint-Jean, a donc été ajourné jusqu’au 14 décembre. Les avocats de la défense et de la Couronne livreront alors leurs plaidoiries finales aux jurés. Le juge donnera ensuite ses directives aux jurés — il les a prévenus jeudi que cela prendra plus d’une journée entière.

Dennis Oland a plaidé non coupable du meurtre non prémédité de son père, trouvé mort dans un bain de sang à son bureau de Saint-Jean, le 7 juillet 2011. Le jury a appris au procès que M. Oland, âgé de 69 ans, avait été tué la veille de la découverte de son cadavre criblé de coups portés par un objet contondant — dont 14 fractures du crâne. L’arme du crime n’a jamais été retrouvée.

La défense n’aura finalement appelé à la barre que trois témoins: l’«expert en éclaboussures de sang» Patrick Laturnus, l’expert informaticien Geoffrey Fellows et l’accusé lui-même. La Couronne, quant à elle, avait fait défiler plus de 40 témoins.

Dennis Oland avait déclaré à la police, après la découverte du cadavre, qu’il s’était rendu au bureau de son père à deux reprises le 6 juillet 2011, et qu’il portait alors un veston marine. Des témoins et une vidéo de surveillance révèlent pourtant qu’il portait alors un veston brun. Par ailleurs, Dennis Oland a plus tard déclaré qu’il était revenu une troisième fois au bureau de son père pour récupérer un document.

La Couronne n’a pas manqué de relever ces incohérences, mais Dennis Oland a soutenu qu’au moment des interrogatoires de la police, il était nerveux et sous le choc.

La poursuite a aussi soulevé certaines hypothèses quant au mobile présumé du crime, notamment les ennuis financiers de l’accusé et le fait que Dennis Oland était au courant que son père avait une maîtresse.

Les Oland sont issus d’une vieille famille d’entrepreneurs des Maritimes, dont l’aïeule Susannah avait fondé la brasserie Moosehead en 1867. Richard Oland avait cependant quitté l’entreprise familiale en 1981.

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