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Le CAMO pour personnes handicapées doit fermer

(Photo: Thinkstock) Photo: Getty Images/iStockphoto

MONTRÉAL – Un tout petit organisme qui aide les personnes handicapées à trouver du travail deviendra sous peu la plus récente victime de compressions budgétaires, déplore le Parti québécois. Le CAMO pour personnes handicapées fermera sous peu, pour réaliser une économie de 500 000 $.

La Commission des partenaires du marché du travail a annoncé au Comité d’adaptation de la main-d’oeuvre (CAMO) pour personnes handicapées et à ses sept employés qu’il ne renouvellerait pas l’aide financière à l’organisme. Cet organisme était doté d’un budget de 500 000 $, ont expliqué les représentants syndicaux du CAMO, en compagnie du porte-parole péquiste pour les dossiers d’emploi et de solidarité sociale, Dave Turcotte, lundi, au cours d’une conférence de presse à Montréal.

La fermeture a été motivée par le fait que la Commission des partenaires trouvait que le CAMO pour personnes handicapées ne réalisait pas bien son mandat de concertation, a rapporté Franck Bouchard, de la section locale 4287 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ.

M. Bouchard soutient que le rapport d’évaluation sur lequel cette décision est basée est «incomplet» et que plusieurs partenaires du CAMO n’avaient pas été consultés.

M. Bouchard rapporte qu’une cinquantaine d’organisations, d’entreprises et d’associations de personnes handicapées ont transmis des lettres d’appui au CAMO à la Commission des partenaires du marché du travail — en vain.

«Pour nous, ça reste toujours mystérieux: pourquoi décider de nous couper les vivres? Si la Commission jugeait qu’on ne faisait pas le mandat correctement, qu’on nous donne au moins une chance de corriger la situation — ce qu’on ne nous a pas donné», a déploré M. Bouchard.

À ses côtés, le député péquiste Dave Turcotte a demandé au ministre François Blais, responsable du dossier, d’écouter ce plaidoyer et d’empêcher cette fermeture.

«Aujourd’hui, on lance un appel: c’est un geste politique. Le ministre doit se réveiller, doit entendre le message qui est lancé sur l’importance du CAMO, sur cette expertise-là. Qui, maintenant, au Québec, va faire des liens entre les entreprises pour s’assurer que les employeurs puissent engager davantage de personnes handicapées?» a lancé le député Turcotte.

M. Turcotte concède que d’autres organismes s’occupent des questions d’employabilité des personnes handicapées, mais, selon lui, ils ont un mandat plutôt local ou régional, pas national. «Le CAMO avait une réputation, une notoriété nationale», soutient-il.

Le CAMO pour personnes handicapées s’occupait de formation et d’accès à l’emploi pour des personnes handicapées, en organisant la concertation entre les acteurs du milieu du travail.

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