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Sylvie Simmons: Percer le mystère Leonard Cohen

Photo: Josie Desmarais/Métro

Leonard Cohen est partout ces jours-ci. Il y a eu un concert-hommage, une exposition qui se tient présentement au MAC et la biographie I’m Your Man de Sylvie Simmons, qui vient tout juste d’être traduite en français.

Un an jour pour jour après le décès du mythique poète-chanteur, Sylvie Simmons, biographe et journaliste émérite au mensuel musical britannique Mojo, était de passage à Montréal. Encore émue par le spectacle de la veille, Tower of Song, organisé lundi par Adam Cohen, elle s’épanchait avec affabilité sur un de ses sujets préférés dans un franglais savoureux. «C’est bouleversant d’être ici, a-t-elle confié. Modeste comme il l’est, Leonard n’aimerait pas ça, voir des photos de lui partout. Oh non! Je parle encore de lui au présent!»

Alors qu’elle ne jurait que par les Beatles, Bob Dylan et Simon and Garfunkel («ma sainte trinité»), la Britannique a découvert Leonard Cohen à la fin des années 1960, hypnotisée par ses chansons et sa musique. «J’ai décidé de faire cette biographie pour tenter de percer son mystère», admet-elle. Publié en 2012, I’m Your Man est, selon plusieurs médias, la biographie définitive de l’auteur de Suzanne. Une œuvre exhaustive de plus de 500 pages où on s’intéresse autant à l’homme qu’à l’artiste. «J’étais déçue des rares livres sur lui, car on ne parlait que d’un seul aspect, par exemple la poésie, la musique ou la religion, se rappelle celle qui célèbre en 2017 son 40e anniversaire en tant que journaliste musicale. Je voulais quelque chose qui tienne de sa personnalité, qui comporte son ADN.»

«Quand je dormais, j’avais des rêves de Leonard Cohen. Pas des rêves érotiques, mais il me disait quelque chose. Il a obsédé ma vie pendant toute
l’écriture de ce livre.» – Sylvie Simmons, qui a pris trois ans pour rédiger la biographie I’m Your Man.

Obtenir l’approbation du créateur de The Future était toutefois essentiel avant de se consacrer corps et âme à ce projet qui lui a permis de rencontrer 120 personnes qui ont croisé la route de Leonard Cohen.

«Il m’a donné sa bénédiction, révèle celle qui a déjà écrit des biographies de Neil Young et Serge Gainsbourg. Je m’ennuie tellement de lui, de son sourire d’enfant et de son sens de l’humour. Il était un peu comme une mère juive, s’assurant qu’on ne manque de rien, s’intéressant toujours aux personnes autour de lui »

Nul n’est prophète…
Tout comme Leonard Cohen qui avait tardé à être populaire aux États-Unis et au Canada, sa biographie I’m Your Man, publiée en 2012, a eu le temps de faire le tour de la planète avant d’être traduite dans la langue de Molière.

«Leonard est pourtant né à Montréal, dans une ville bilingue, rappelle sa biographe Sylvie Simmons. Il y a eu plus de 20 traductions de mon livre. On le trouve dans des éditions chinoise, coréenne, croate, mais c’est la première fois qu’il est disponible en français. C’est bizarre d’avoir attendu si longtemps.»

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