Critiques CD: Ben l’Oncle Soul, Les Tavarneux…
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Warren Cuccurullo Ustad Sultan Khan, J Mascis, Les Tavarneux et Ben l’Oncle Soul.
Mariage astral Warren Cuccurullo & Ustad Sultan Khan The Master Note: |
Confidence: ce disque n’est pas indiqué si vous cherchez à dérider mononcle Gaston au party de Noël. Toutefois, si l’atteinte d’un nirvana musical situé à la confluence du Gange et de la Tamise vous intéresse, vous serez servi. Deux maîtres ont fait équipe, il y a 16 ans (!), pour créer The Master: feu Ustad Sultan Khan, maharadja du sarangi indien, et Warren Cuccurullo, guitariste de Zappa. Le mariage de leurs deux univers produit une musique mystique, propre au voyage intérieur. L’évasion est assurée… Tant pis pour Gaston!
– Sébastien Tanguay
J’M J Mascis Tied to a Star Note: |
Le chevelu slacker sentimental J Mascis revient, à vif, trois ans après Several Shades of Why. En solo, sans ses amis Lou Barlow et Murph, le frontman quadragénaire de Dinosaur Jr. rappelle une fois de plus – en mode accoustique – à quel point il est un brillant guitariste sur cette collection de pièces grunge (genre grunge avant que Bush X ne gâche le mot, même si, comme Gavin, J offre ici une pièce nommée Come Down). Avec une tristesse toute masculine et du picking à faire pleurer les pierres, le musicien chante la peine des matins qui font mal. A écouter le cœur gros.
– Natalia Wysocka
Toune de brosse Les Tavarneux Mort de soif… Note: |
Trame sonore idéale d’une virée bien arrosée dans un shack, Mort de soif…, premier album des Tavarneux, ne manque pas d’énergie. Le quatuor offre 28 pièces, parfois rock, parfois folk, parfois country et parfois tout ça en même temps. Si le thème principal semble être la fête, le groupe n’a pas peur d’aborder des sujets plus sombres (Maudit menteur). Le talent de raconteur du chanteur Marc-Alain Lavoie, qu’on remarque tout au long de l’album, est surtout mis en vedette sur Les hommes des tavarnes.
– Mathieu Horth Gagné
Réconfortant Ben l’Oncle Soul À coup de rêves Note: |
Écouter Ben l’Oncle Soul, c’est comme mordre dans un beau morceau de gâteau au chocolat. C’est bon et réconfortant. C’est un «classique», mais qui peut aussi être funky. Son nouvel album, qu’il a fait accompagné du groupe californien Monophonics, ne change pas cette formule gagnante, dans laquelle il puise à s’y méprendre à l’esprit soul des sixties. Si vous êtes adeptes, vous sauterez à pieds joints dans la danse. Mais ne cherchez pas à être éblouis par l’originalité. De toute façon, est-ce toujours nécessaire? En magasin mardi.
-Andréanne Chevalier