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Lanois lactée

Photo: David Leyes

Légendaire réalisateur (U2, Neil Young, Dylan) et remarquable créateur de chansons et de musique d’ambiance, Daniel Lanois sera dans nos contrées à l’occasion de sa tournée Flesh and Machine, qui est également le titre de son prochain album, à paraître le 28 octobre. Métro l’a contacté pour causer de choses et d’autres.

Vous êtes en tournée au Québec. Comment vous sentez-vous lorsque vous renouez avec vos racines?
Merveilleusement bien. Surtout que la dernière fois, nous ne sommes venus qu’à Montréal et à Québec. Je suis ravi, car cette tournée me procure l’occasion de jouer mes french canadian songs. Ce que je ferai dans la première partie du spectacle. Ensuite, on déplacera d’une certaine façon notre studio sur scène pour une partie plus électro. On en profitera pour projeter trois courts métrages artistiques. Qui sait, peut-être mangerons-nous du pop-corn? (Rires)

Sur votre prochain album, Flesh and Machine, vous revisitez la recherche musicale que vous aviez effectuée avec Brian Eno dans les seventies…
Oui, dans un sens. Lorsque j’ai commencé à travailler avec Brian, à la fin des années 1970, cette musique, l’ambient, était très nouvelle pour moi.

Comment et où avez-vous rencontré Brian Eno?
Il a entendu l’album d’un groupe torontois dans lequel je jouais, Time Twins. Il m’a contacté pour me dire qu’il avait aimé notre enregistrement et il m’a demandé où j’avais réussi à dénicher une telle texture sonore. Je lui ai répondu: «À Hamilton, au Canada.» (Rires) Lorsqu’il est venu voir sa copine de l’époque, qui habitait au Canada, il en a profité, pardonnez-moi l’expression, pour faire d’une pierre deux coups en me rendant visite. J’ignorais à ce moment-là à quel point il était influent dans le milieu musical. Je n’avais jamais vraiment voyagé.

Vous avez réalisé des albums pour des légendes. Y a-t-il encore des grandes pointures avec lesquelles vous rêvez de collaborer?
Pour le moment, je n’ai vraiment personne en tête, mais je suis ouvert à l’idée de tenter des expériences avec d’autres artistes, dans la mesure où ça se déroule sur scène, parce que je viens de passer deux ans en studio.

Qui était votre idole lorsque vous étiez encore un jeune loup?
Je ne pourrai jamais oublier Jimi Hendrix. J’adore le son spirituel de sa steel guitar et je tente à ma façon de produire quelque chose de semblable, avec ce que j’appelle mon «église de poche» (Church Suitcase). J’aime également la formation malienne Tinariwen et ses émanations musicales bohémiennes.

Toutes époques confondues, quel est aujourd’hui votre album préféré et pourquoi?
Big Band Bossa Nova, de Stan Getz. Un saxophoniste de jazz très populaire dans les années soixante. J’adore sa «soul», son côté romantique, ainsi que la qualité de ses nombreuses collaborations. Si on veut un tête-à-tête romantique, on ne se trompe pas avec Stan Getz!

Quelle est pour vous, à ce jour, la plus belle chanson du monde?
Je dirais Blueberry Hill, mais la version de Fats Domino. (Il se met à chanter) «I found my thrill on blueberry hill / On blueberry hill when I found you…» C’est une chanson qui tient en une seule rime et qui signifie énormément de choses: l’amour d’une femme, de ton dieu ou de ta trajectoire de vie…

Daniel Lanois
À la salle André-Mathieu de Laval
Dimanche à 20h

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