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Grève d’une demi-journée au cégep André-Laurendeau

Photo: FELIX O.J. FOURNIER TC MEDIA MTL

La rentrée scolaire de 4 056 étudiants et de plus de 500 employés du cégep André-Laurendeau a été perturbée, tout comme celle de 15 autres cégep, par une demi-journée de grève des professionnels de l’enseignement supérieur lundi matin. Les syndiqués réclament notamment des hausses de salaire.

C’est la deuxième année consécutive que la rentrée est perturbée par les syndiqués au cégep de LaSalle. Lundi, 27 grévistes membres du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), ont protesté contre la lenteur des négociations avec Québec. Par mesure de sécurité, les cours ont été annulés jusqu’à la fin de la manifestation, à 11h30.

L’ensemble des 700 professionnels est sans contrat de travail depuis la fin mars 2015.

«On ne demande pas les salaires des médecins et on considère que nos demandes ne sont pas exagérées. Notre convention est échue depuis un an et demi et il n’y a presque pas eu de négociations», explique Rémi Dussault, délégué syndical par intérim des professionnels d’André-Laurendeau, qui souhaitent un rattrapage salarial de 3,5%.

«Les enseignants ont obtenu un échelon salarial supérieur aux conseillers pédagogiques, qui devraient, minimalement, avoir un échelon supérieur. On travaille plus longtemps et on a moins de vacances», dit M. Dussault.

Il ajoute que si les syndiqués signaient l’entente proposée, 50% des membres pourraient subir une baisse salariale».

«Nos membres sont des experts dans leur domaine et jouent des rôles importants dans la réussite scolaire des élèves», dit Rémi Dussault.

La direction comprend mais…
Le directeur d’André Laurendeau, Claude Roy, dit comprendre les revendications des syndiqués.

«Ça crée des irritants pour notre début de session. À la Fédération, nous avons eu des communications avec le Conseil du trésor et la ministre de l’Éducation supérieure pour faire avancer ce dossier. On veut que ça se règle le plus vite possible», avance Claude Roy.

Le directeur ajoute qu’il est important pour les établissements de pouvoir garder leur personnel en leur offrant les meilleures conditions sur le marché. «Ils revendiquent de meilleures conditions de travail. Comme gestionnaire, je dois m’assurer d’avoir les meilleures conditions pour nos gens, en termes d’attractivité, pour aller chercher les meilleurs professionnels et les garder».

Litige
Les négociations sont suspendues depuis le 26 mai. L’enjeu principal concerne la relativité salariale. «Les professionnels des collèges sont souvent sous-payés par rapport à leurs emplois. Comparativement au réseau universitaire ou au privé, ils sont moins payés. C’est notre cheval de bataille», explique le porte-parole du SPGQ, Marc-Antoine Ruest.

Il ajoute que des directions de cégeps reconnaissent que les professionnels ne reçoivent pas une rémunération à leur juste valeur, dit-il.

Le syndicat déplore que ses membres aient franchi leur 50e jour sans contrat de travail.

«On a donc décidé de se faire entendre et de faire des moyens de pression dès la rentrée, explique M. Ruest. Nos membres demeurent déterminés et ne capituleront pas devant une offre à rabais.»

D’autres moyens de pression pourraient suivre en septembre et en octobre.

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