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Vidéastes à l’œuvre sur l’avenue Mont-Royal

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Au cours des six prochains mois, l’avenue Mont-Royal se transformera en véritable plateau de tournage. Dans le cadre de l’événement « Mon avenue en 60 minutes », organisé par la Société de développement Avenue Mont-Royal (SDAMR), cinq jeunes vidéastes prendront d’assaut l’artère commerciale et tâcheront, grâce à une série de courts-métrages, de nous la faire voir sous un angle nouveau. Silence, on tourne!

Le concept est simple : chaque participant devra tourner six courts-métrages de deux minutes mettant en scène l’avenue Mont-Royal. Chaque fois, un thème leur sera imposé par la SDAMR. Pour leur premier défi, les vidéastes devaient proposer leur vision des terrasses et des sorties estivales. Les films seront diffusés en ligne et le public pourra voter pour son court-métrage favori par le biais d’un vote électronique.

« On a lancé ce concours pour deux raisons : on voulait créer une communauté, forte et solide, ainsi que soutenir de jeunes créateurs. On leur donne une opportunité de créer et de délirer sur des thématiques. Dès le départ, on leur a dit qu’on ne voulait pas de vidéo publicitaire ou corporative. Ce sont leur créativité et leur imaginaire qui nous intéressent », a indiqué Michel Depatie, directeur général de la SDAMR, qui a lui-même étudié en cinéma à l’Université Concordia.

« L’avenue du Mont-Royal, ce n’est pas un centre commercial, c’est un milieu de vie. On n’est pas là que pour vendre des choses, mais bien pour créer une agora publique, autant sur la rue que sur le web. »

Cinq visions différentes

Lors de la période d’inscription, près de 25 candidatures ont été déposées. Celles de Nicolas Bonnet, Claudine Boulanger, Alexandre Brakha, Jean-Vital Joliat et Farid Kassouf ont été retenues. Possédant des parcours différents, ils ont été choisis en raison de cette diversité. En effet, si certains d’entre eux possèdent déjà de l’expérience, d’autres ont plutôt appris « sur le tas ».

Questionnés sur les raisons qui les ont poussés à participer au concours, tous s’entendent pour dire qu’ils avaient envie de relever un défi et de tester leurs limites. Ils estiment également que le concours constitue une vitrine intéressante pour faire découvrir leur art.

« C’est une opportunité de montrer au grand public ce qu’est le travail de vidéaste, tout en proposant une vision un peu différente de notre quartier en sortant du cadre corporatif que l’on voit souvent. Le but n’est pas de redorer l’image du Plateau, mais bien de lui rendre hommage », soutient Alexandre « Osmoze » Brakha, qui réside dans le quartier.

Or, deux minutes, c’est bien peu de temps pour présenter un quartier aussi complexe que le Plateau. Cette contrainte a donné du fil à retordre à certains participants.

« Il faut raconter une histoire de manière très brève. Ce n’est pas facile. Personnellement, je trouve que de faire un film de deux minutes est beaucoup plus difficile que d’en faire un de 10 minutes. Les codes, on peut les briser, mais on doit quand même retrouver un début, un développement et une fin », fait valoir Jean-Vital Joliat.

« Pour moi, le deux minutes est un gros challenge, car je suis un storyteller. Dès la première rencontre, j’ai senti que j’étais peut-être moins fort techniquement. Je me suis dit que je devais donc les battre avec une histoire », confie Farid Kassouf.

Malgré l’aspect compétitif du concours, un bel esprit d’équipe règne entre les cinq vidéastes.

« On est vraiment juste content d’être là et de pouvoir se faire des contacts. On rencontre des gens qui ont la même passion que nous », souligne Claudine Boulanger.

Pour visionner les courts-métrages, on consulte le monavenueen60minutes.com ou la page Facebook de la SDAMR. Le public est invité à voter en ligne pour son film préféré. Différents prix seront remis aux participants ainsi qu’aux membres du public.

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