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Déjà 10 blessés au parc Laurier

Le terrain de rugby du parc Laurier cause de nombreux maux de tête aux associations sportives. Vu son état déplorable, plusieurs organismes du Plateau–Mont-Royal ont même déménagé leurs activités dans l’ouest de Montréal et à Laval pour offrir des conditions sécuritaires à leurs membres.

« Nous avons organisé un jamboree pour les six à 12 ans à l’école Mont-de-la-Salle, à Laval, car nous ne voulions pas que les enfants se blessent en jouant. Le Rugby club de Montréal joue ses matchs locaux dans l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, car le terrain du parc Laurier est trop dangereux », explique Alex Gory, président du Club de rugby les Gaulois.

La surface utilisée par les associations de rugby est marquée de nombreux trous de différentes grosseurs. « Nous en avons un de 10 cm de profondeur, mais son angle est moins drastique que celui près des buts. Là, nous avons un trou abrupte de 5 cm de profondeur », souligne M. Gory.

Seulement deux mois après le début de la saison, le club les Gaulois compte déjà de nombreuses blessures. « Nous avons au moins dix jeunes s’étant blessés à la cheville en une si courte période. Nous organisons un championnat les 18, 20 et 22 juillet et nous ignorons si nous allons avoir assez de joueurs pour former nos équipes. Il est possible que nous devions déclarer forfait », rapporte-t-il.

L’arrondissement inactif

Les organisateurs club de rugby discutent avec l’arrondissement Le Plateau-Mont-Royal depuis maintenant plusieurs mois pour tenter d’avoir de meilleures conditions. Toutefois, leurs efforts sont restés vains.

« À l’été, ils remplissent les trous de sable, mais ça ne sert à rien, car c’est volatile. Alors quand on court ou quand il vente, il se soulève et se déplace rendant les pratiques difficiles. Les trous réapparaissent et empirent. C’est complètement inutile », fait valoir M. Gory.

Selon le président des Gaulois, le manque de reconnaissance est une des causes du problème. « Personne ne veut s’occuper de nous. Si nous étions reconnus, comme le soccer, nous pourrions avoir droit à un minimum d’installations. Là, ils [les responsables de l’arrondissement] nous demandent de monter des dossiers énormes qu’ils vont étudier pendant au moins un an avant de nous donner une réponse. Ça, c’est s’ils ne nous demandent pas de la documentation supplémentaire.

« Le parc à chien qui est à côté est réaménagé chaque année, mais pas notre terrain. Les chiens sont mieux traités que les enfants des clubs de rugby. »

Pourtant ce sport gagne en popularité dans la métropole. « À la première année, nous avions 15 membres dans notre association. Quatre ans plus tard, nous sommes rendus à 115. Je crois me rendre à 150 lors de la prochaine saison », estime-t-il.

Si la situation reste semblable, M. Gory pense déménager son club dans un autre arrondissement de Montréal. « Si le désintérêt et la mauvaise foi de l’arrondissement se poursuivent, nous pensons partir pour Montréal-Nord ou Hochelaga-Maisonneuve », mentionne-t-il.

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