Déjà 6 mois de retard pour le bassin Marc-Aurèle Fortin
Les riverains du futur bassin de rétention Marc-Aurèle Fortin devront faire preuve d’encore un peu de patience: le chantier qui a déjà connu un retard de plus de six mois devrait s’étirer au bas mot jusqu’à la fin du mois d’août.
Depuis deux ans, la Ville de Montréal construit un bassin de rétention à Rivière-des-Prairies, sous le boulevard Perras, entre les avenues Pierre-Blanchet et Marc-Aurèle-Fortin. Les travaux qui ont débuté en juin 2014 auraient dû s’achever en décembre 2015. Or, six mois plus tard, le chantier est toujours actif. Une situation qui excède les riverains.
«Nous sentons les vibrations des travaux qui sont d’ailleurs très bruyants. En plus de manquer de stationnement, le trottoir a été réduit, ce qui rend dangereuse cette zone. J’ai un enfant de deux ans et ce n’est pas sécuritaire», déplore Isabelle Lessard, une résidente du secteur.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs citoyens évoquent leur ras-le-bol. «Cela fait deux ans et demi qu’on vit dans une mine, j’en ai marre», lâche l’un d’eux. «Je n’en peux plus de devoir faire un détour (pour éviter les travaux, NDLR)», lance un autre.
Dame Nature en cause
Du côté de la Ville, on reconnait que le chantier a pris du retard, à cause du froid extrême de l’hiver 2014-2015, qui a conduit à un arrêt de quatre mois des travaux, et à des éléments de construction non répertoriés, installés dans les années 80, et découverts lors de l’excavation.
Selon les autorités municipales, les travaux devraient se terminer à la fin du mois d’août ou au début du mois de septembre. Cet été, le boulevard Perras sera reconstruit. Tout le pavage sera réalisé lors d’une seule opération, afin d’en assurer l’uniformité.
Prévenir les refoulements d’égouts
D’une capacité de 4 000 m3 et d’une valeur de 18 M$, le bassin de rétention est situé sous le boulevard Perras, entre les avenues Pierre-Blanchet et Marc-Aurèle-Fortin. Il en existe déjà une centaine à Montréal.
D’après la Ville-centre, il permettra la réduction de 40% des débordements à la rivière des Prairies et d’éviter les refoulements d’égout et leur déversement dans le milieu naturel, lors de fortes pluies. Ces eaux sont par la suite acheminées vers la station d’épuration des eaux usées J.-R. Marcotte pour y être traitées.