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Remorquage abusif au Tim Hortons

Photo: Hugo Lorini/TC Media

La compagnie Remorquage SBM à vos frais aurait fait des recouvrements abusifs. L’entreprise, sous contrat entre autres avec le Tim Hortons au coin de la rue de l’Église et du boulevard LaSalle, à Verdun, a fait l’objet d’une enquête par les policiers du poste de quartier (PDQ) 16. Des accusations devraient être déposées sous peu.

Les employés de SBM auraient exigé un paiement de 100$ comptant aux propriétaires des véhicules remorqués avant de leur dévoiler l’endroit où ceux-ci avaient été déplacés.

«Cette pratique peut constituer une forme de menace ou d’intimidation, ce qui est interdit, puisque les entreprises de remorquage sont soumises à la Loi sur le recouvrement de certaines créances», précise le porte-parole de l’Office de la protection du consommateur (OPC), Charles Tremblay.

Selon ce qu’a affirmé le maire Jean-François Parenteau sur sa page Facebook, Remorquage SBM aurait même versé des «ristournes» à certains clients du Tim pour surveiller le stationnement et les prévenir quand quelqu’un s’y garait sans entrer au restaurant.

Le zèle des remorqueurs a également été cité par plusieurs autres Verdunois. Ils ont rapporté que SBM allait jusqu’à déplacer les voitures de clients qui, après avoir fréquenté le Tim, ont pris quelques minutes pour effectuer des achats aux commerces adjacents, notamment un dépanneur.

Réactions
Le propriétaire de Remorquage SBM, Mario Bergeron, a nié en bloc ces allégations par l’entremise de son avocat. «Aucun paiement n’est exigé de façon abusive. Advenant qu’un propriétaire de véhicule ne veut ou ne peut pas payer sur place, le remorqueur émet une facture. Le seul prérequis pour récupérer sa voiture est de s’identifier correctement, pour une question de sécurité», affirme Me Laurent Sabbah.

Plusieurs Verdunois ont tout de suite évoqué la présence d’une dame, dans une camionnette noire, qui selon eux remorque sans délai la voiture de quiconque quitte le stationnement à pied. Mais Me Sabbah assure qu’il ne s’agit pas de la façon de procéder de l’entreprise.

«La seule raison pour laquelle il y aurait un employé sur le terrain, ce serait à la suite d’un appel du propriétaire du commerce pour signaler un problème», fait-il valoir.

TC Media a tenté d’obtenir des réactions du propriétaire du Tim Hortons, mais celui-ci n’a pas retourné notre appel.

Quoi faire?
Les commerces ont droit de faire affaire avec des remorqueurs afin de s’assurer que leur stationnement privé soit utilisé exclusivement par leurs clients. Même s’il est entendu que des frais seront exigés pour le déplacement des véhicules, les compagnies de remorquage ne peuvent demander un paiement immédiat.

L’OPC conseille aux automobilistes qui jugent être victimes d’extorsion d’exiger qu’une facture leur soit envoyée par la poste, quitte à montrer leur permis de conduire pour prouver leur adresse. En cas de refus, ils peuvent contacter la police.

Dans les deux dernières années, l’OPC a reçu sept plaintes visant Remorquage SBM, toutes liées aux pratiques de recouvrement.

 

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