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Un pas vers le logement social

Photo: Andréanne Moreau/TC Media

Des tests de contamination des sols ont été effectués jeudi sur les terrains du boulevard Gaétan-Laberge appartenant à la Ville. L’emplacement est le dernier suffisamment grand à Verdun où il est envisageable de construire de nouveaux immeubles destinés à du logement social.

Depuis au moins quinze ans, le Comité d’action de citoyens et citoyennes de Verdun (CACV) a jeté son dévolu sur le terrain. Une coopérative d’habitation, Casa Bella, est même incorporée. Ses membres souhaitaient à l’époque mettre sur pied une coopérative familiale, mais tant de temps a passé que leurs enfants sont maintenant grands et ont quitté le foyer.

Le projet continue tout de même d’être actif et le CACV a amorcé un grand ménage de ses dossiers afin de savoir qui dans leur liste d’attente souhaite y demeurer. Pour l’instant, environ 350 personnes y figurent.

Le CACV estime, selon des rapports d’experts, qu’il devrait pouvoir se bâtir autour de 300 unités sur le site.

Site contaminé
Le site du boulevard Gaétan-Laberge situé entre les rues Rhéaume et Hickson était autrefois un dépotoir. Il est donc assurément contaminé, mais on ignore encore à quel point. C’est pourquoi le carottage était nécessaire avant d’envisager la suite des démarches.

«On sait qu’il y a des zones avec de gros électroménagers, d’autres avec du verre. Quand ils ont construit la coop Entre-Deux-Âges, au coin de Rhéaume, c’était du papier et du carton qu’il y avait en dessous et c’était tellement compacté qu’il ne s’était même pas décomposé. On pouvait encore lire ce qu’il y avait d’écrit sur les journaux», raconte la directrice du CACV, Claire Lapointe.

La possibilité de construire ou non dépendra du niveau de contamination. Celui-ci fera aussi beaucoup varier les coûts du projet.

Prochaines étapes
«La bonne nouvelle, c’est que Mme Melançon est maintenant ministre de l’Environnement et que c’est ce ministère qui donne ou non la permission de construire. Elle connaît les besoins de l’arrondissement en logement social, alors ça augure bien», poursuit Mme Lapointe.

Des cheminées ont été installées par Verdun sur les terrains afin d’évacuer les biogaz qui pourraient venir de la décomposition. Les détecteurs mis en place pour calculer la concentration de ces émanations ont révélé qu’il y en avait très peu et qu’elles ont beaucoup réduit, selon ce que les autorités ont confié à Mme Lapointe. Une autre bonne nouvelle pour le projet, mais qui ne garantit rien.

L’arrondissement devra ensuite maintenir la résolution que les élus avaient prise de dédier ce terrain au logement social, peu importe quel parti sera élu le 5 novembre. Il appartiendra ensuite à la ville-centre de construire.

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