Soutenez

Choisir une formation qualifiante

Photo: Métro

C’est cette semaine que les jeunes devront présenter leur demande d’admission au cégep et à l’université.

Plusieurs d’entre eux sont incertains, et leur anxiété augmente à l’approche de la date butoir du 1er mars.

Une des craintes que ces jeunes évoquent est celle de choisir une formation qu’ils regretteront après avoir obtenu leur diplôme. Ils veulent éviter d’avoir étudié durant de longues années pour occuper finalement un emploi qui n’a rien à voir avec leur domaine d’études. À raison, car travailler hors de son domaine implique que le temps et l’énergie investis dans les études se sont avérés un placement infructueux. «Ça n’a servi à rien», diront-ils alors!

Voilà pourquoi il est si important de s’assurer que la formation choisie soit qualifiante. Une formation est qualifiante s’il est facile de déterminer un ou deux emplois auxquels elle prépare et qui occupent la grande majorité de ses diplômés. Bien des jeunes semblent croire que toutes les formations sont qualifiantes, alors que ce n’est pas le cas. À titre d’exemple, il est difficile de citer une occupation qui corresponde spécifiquement au bac en linguistique. Mais voyons, «linguiste», me direz-vous! Bien sûr, sauf qu’on ne trouve pas ou presque pas d’offres d’emploi pour ce titre dans les banques d’emplois communes.

Dans les faits, les diplômés en linguistique se retrouvent dans une grande variété d’occupations, souvent éloignées de la linguistique. À l’inverse, il est facile de penser à des emplois qui demandent un bac en comptabilité. Les jeunes diplômés en comptabilité, en grande majorité, deviennent comptables.

Ce qui vient d’être dit semble d’une évidence criante, mais pourtant, bien des jeunes se sont inscrits à des formations par pur intérêt, sans souci pour leur capacité à les qualifier pour un emploi. «Cela devrait bien mener à quelque chose»,  diront-ils parfois!

De façon générale, les formations qualifiantes affichent toujours des taux de placement élevés, soit plus de 85%. La dernière enquête Relance des formations collégiales (2013) permet d’en citer plusieurs, dont techniques de géomatique, de thanatologie, de radiodiagnostic, d’hygiène dentaire, d’informatique, d’estimation et d’évaluation du bâtiment et technologie minérale (exploitation). Neuf mois après la fin de leurs études, aucun des diplômés de ces programmes de formation ne se déclarait au chômage. Il est possible de découvrir où ces formations sont offertes dans la grande région de Montréal en consultant le site du SRAM.

De même, la Relance des formations universitaires (2013) permet elle aussi de déterminer plusieurs formations qualifiantes, dont la psychoéducation, les relations industrielles, l’actuariat, l’orthophonie, l’audiologie, la physiothérapie et le génie métallurgique. Le Guide Choisir permettra de savoir où ces formations sont offertes.

L’envers de la médaille est qu’il faut aussi savoir si une formation nous convient avant de nous y lancer. Sinon, il peut s’avérer impossible de conserver sa motivation.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.