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L’éthique dans un monde de jeux

Photo: collaboration spéciale

Une semaine sous le signe de l’éthique dans le monde du jeu vidéo.

Si cette industrie veut assurer sa crédibilité, elle doit éviter d’être entachée par des comportements criminels, de la triche ou du piratage. Les derniers jours nous ont prouvé que le jeu, c’est très sérieux.

Le cas Kane
Patrick Kane est un pilier des Blackhawks de Chicago. La saison dernière, il a aidé les Hawks à remporter une troisième Coupe Stanley depuis 2010. Évidemment, les compagnies veulent s’y associer. C’est le cas d’Electronic Arts (EA) qui, en 2010, lui avait fait l’honneur d’être sur la jaquette du jeu NHL10. Puis, grande première pour la franchise, on apprend que la pochette de NHL16 mettra en vedette, pas un, mais bien deux joueurs de Chicago célébrant avec la Coupe: Patrick Kane et Jonathan Toews. Depuis, Kane s’est retrouvé dans de beaux draps. Le 2 août dernier, il aurait agressé sexuellement une femme à son domicile. Cette dernière a porté plainte et se serait rendue à l’hôpital où elle aurait subi des tests destinés aux victimes de viol. L’enquête suit son cours, mais c’est déjà trop pour EA, qui sans trop attendre, a retiré Kane de la jaquette. C’est la première fois qu’EA doit refaire la pochette d’un jeu avant sa sortie. NHL16, avec Jonathan Toews en vedette, sera disponible le 15 septembre.

Jouer dopé
Comme bien d’autres ligues sportives avant elle, l’ESL, la Electronic Sports League, a précisé dans la dernière semaine sa politique en matière de dopage. Oui, certains athlètes de tournois de jeux vidéo utilisent des produits de performance. C’est pourquoi l’ESL travaillera avec l’Agence Mondiale Antidopage afin de tenir des compétitions justes et égales pour tous. Les tests salivaires se feront à la discrétion de l’ESL, de façon aléatoire, durant un tournoi. Ces procédures seront mises en place pour la première fois les 22 et 23 août au tournoi de Cologne, en Allemagne. Les contrevenants pourraient voir leurs bourses amputées ou retirées et, dans certains cas, ils pourraient être expulsés de toutes les compétitions pendant deux ans.

Les pirates et Microsoft
Comme des millions de gens, vous avez sans doute fait migrer votre PC vers Windows 10. Comme des millions de gens, vous n’avez sans doute pas lu les «termes du contrat de licence» ou encore les «conditions d’utilisation générale». Normal, personne n’a la patience de traverser des pages et des pages de texte écrit dans un langage rébarbatif. Malgré tout, il s’y cache souvent des mentions assez intéressantes, comme celle qui dit que Windows 10 «peut vous empêcher de jouer à des jeux contrefaits, ou d’utiliser des périphériques matériels non autorisés». Même si ça reste flou pour l’instant, on comprend que cette ligne fait référence aux «services Microsoft» comme le Windows Store et Xbox Live.

Quand on sait que le piratage de jeux a coûté plus de 74G$ aux entreprises en 2014, il est difficile d’en vouloir à Microsoft de tenter de contenir l’hémorragie.

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