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Même sans équipe, le Canada est au Mondial

Photo: Jamie Squire/Getty

L’amateur de soccer canadien le sait trop bien: l’histoire «mondialiste» de son équipe nationale se limite à cette unique présence au Mexique en 1986.

Une présence obtenue dans une ronde de qualification allégée par l’absence du pays hôte, automatiquement qualifié.

Un parcours sans trop de vagues, alors que l’unifolié n’a pas réussi à inscrire le moindre but dans ses trois matchs de phase de groupes, avant de rentrer au bercail, bredouille.

Vingt-huit ans plus tard, malgré toute l’eau amenée au moulin du foot canadien (par les artisans du sport, beaucoup plus que par la fédération canadienne elle-même), cette qualification tant espérée nous a encore une fois échappé pour le rendez-vous brésilien. Une autre absence qui n’a pourtant pas empêché les passionnés de ballon rond du nord du 45e parallèle de se rendre nombreux à la grand- messe du football, au pays du Roi Pelé.

Le Canada arrive en effet au 11e rang des pays ayant acheté le plus grand nombre de billets (29 522), tout juste derrière le Mexique (34 353), ce qui en fait le pays non qualifié à avoir envoyé le plus de ressortissants à cette Coupe du monde, surpassant du même coup des nations de football comme l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas.

Le Brésil (1 395 886), les États-Unis (198 208) et l’Argentine (61 477) dominent cette liste.

Considérant le fait que le Mexique compte une population presque trois fois plus grande que celle du Canada, sans oublier une tradition footballistique beaucoup plus ancienne, cette statistique en dit long sur le décalage qui existe entre la passion des Canadiens pour le soccer et le niveau de notre équipe nationale masculine.

S’inspirant des récents succès de l’équipe nationale féminine et profitant de l’élan que les trois clubs canadiens de la MLS donnent au développement de talents locaux, via leurs académies, Soccer Canada se doit de saisir la balle au bond pour instaurer un programme sérieux et viable, avec pour seul objectif une qualification à la Coupe du monde de 2018 et ayant comme élément central la construction d’une identité de jeu claire et conséquente, depuis les divisions inférieures.

S’inspirer des autres équipes de la CONCACAF
La belle tenue de plusieurs équipes de la CONCACAF au Brésil, notamment le Costa Rica qui a fait histoire en se hissant jusqu’aux quarts de finale hier, doit servir non seulement d’élément motivateur pour les hautes instances du soccer d’ici, mais aussi de modèle.

  • Bien que le Canada ne puisse rivaliser avec les budgets faramineux injectés par les États-Unis ou le Mexique dans leurs fédérations, l’exemple des Ticos est autrement encourageant. En espérant que le niveau de notre football se mette rapidement au diapason de la passion qu’il génère. Les bases sont là, il suffit de bien les gérer.

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